Palmyre en Syrie n’est pas encore sauvée
28 mai 2015 Rédaction Aucun commentaire Pays Daech, État Islamique, Palmyre, Syrie 5123 vues
La cité antique de Palmyre dans le désert de Syrie est tombée, il y a quelques jours, aux mains de l’Etat islamique (EI). « Les combattants de Daech occupent désormais toutes les parties de Tadmor (nom arabe de Palmyre), y compris le site archéologique » qui se situe dans le sud-ouest de la ville, a confirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le directeur des Antiquités et des musées syriens, Maamoun Abdelkarim, a confié sa peur de voir Palmyre subir le même sort que des sites archéologiques dans le Nord de l’Irak, notamment Nimroud et Hatra, endommagés ou détruits par l’EI, même si à l’heure actuelle, les trésors du musée de Palmyre ont été mis en sécurité.
Car le drapeau noir de l’EI flotte désormais sur le musée de la célèbre cité antique de Palmyre, la citadelle mamelouk du 13ème siècle. Le groupe jihadiste, qui a conquis la ville syrienne, a en effet pénétré il y a six jours dans ce musée « sans toutefois détruire, pour l’instant, les précieuses pièces archéologiques« , a affirmé Maamoun Abdelkarim.
« Quand les combattants de Daech sont arrivés, il ne restait presque plus rien dans le musée« , situé dans la ville en dehors du site archéologique.
« Nous avons envoyé progressivement les pièce antiques à Damas, mais il y a de grandes pièces, à l’entrée du musée, comme les sarcophages qui pèsent 3 à 4 tonnes et que nous ne pouvons pas faire bouger« , a-t-il précisé, en référence à des sarcophages en haut relief romano-byzantins de haute valeur.
La barbarie coutumière de l’EI fait craindre en revanche pour le site millénaire de Syrie qui attiraient plus de 150 000 touristes par an avant cette guerre qui, selon l’ONU, a déjà fait plus de 220 000 morts en quatre ans et poussé 9,5 millions de Syriens sur les routes (dont 3 millions réfugiés à l’étranger).
Le 29 juin prochain, Irina Bokova, la Directrice générale de l’Unesco, envisage d’appeler à une coalition mondiale pour tenter d’enrayer le «nettoyage culturel» perpétré par des groupes djihadistes. Car «c’est toute l’humanité qui est ainsi dépossédée de sa mémoire».
Sans compter que ces attaques contre la culture accentuent la désintégration des sociétés, car les djihadistes dépouillent les Etats et les nations «de ce qu’ils ont de plus intime».
Outre cette région, l’EI contrôle la majeure partie des provinces de Deir Ezzor et Raqa (nord), et a une forte présence dans les provinces de Hassaké (nord-est), d’Alep (nord), de Homs et de Hama (centre).
Il possède de plus la quasi-totalité des champs pétroliers et gaziers de Syrie, qui lui assurent une importante source de revenus.
Sur le même sujet
Quartier de christiania à Copenhague : comment la fin de la vente de drogue redistribue les cartes Tourisme
Christiania, l’enclave autogérée de Copenhague, est mondialement célèbre pour sa culture alternative, son esprit...
Pourquoi la Thaïlande doit absolument diversifier son tourisme
Durant le dernier salon WTM à Londres, La Quotidienne a eu l’opportunité de rencontrer...
Des compagnies aériennes asiatiques suspendent leurs vols à Bali en raison des cendres du volcan
Les compagnies aériennes d’Australie, de Hong Kong, d’Inde, de Malaisie et de Singapour ont...