Du Cognac aux racines de la Charente
23 août 2019 Rédaction 1 commentaire À la une du WeekEnd charente, Cognac, zone NAFTA 3509 vues
Le cognac est une eau-de-vie de vin, produite en France dans une région délimitée centrée autour de la ville de Cognac, englobant une grande partie de la Charente, la presque totalité de la Charente-Maritime, et quelques enclaves en Dordogne et dans les Deux-Sèvres.
Au xve siècle, le vin de la région est apprécié bien au-delà de son territoire depuis des siècles. Seulement, peu alcoolisé, il voyage mal et arrive souvent « piqué ». De plus il est fortement concurrencé par le vin de Bordeaux et son acheminement est rendu difficile par la guerre de Cent Ans.
On décide alors de le distiller pour transporter cette « eau ardente » en barriques le long de la Charente, à destination des royaumes du nord de la Ligue hanséatique. Les Néerlandais raffolent de ce brandewijn (« vin brûlé », d’où le terme anglais brandy et le terme français brandevin), qu’ils boivent coupé d’eau dans les tavernes, les ports, sur leurs bateaux, plus rarement chez eux.
Avant la Seconde Guerre mondiale, le cognac était principalement consommé sous forme de « fine à l’eau », c’est-à-dire dilué avec de l’eau. Cette pratique est aujourd’hui devenue confidentielle.
Exporté aux États-Unis dès le xviiie siècle, le cognac y a été particulièrement popularisé par les G.I. après la Seconde Guerre mondiale, et adopté par les communautés afro-américaines, par opposition au whisky, symbole de la boisson WASP.
Il est devenu un véritable symbole dans la culture hip-hop américaine à la suite de son utilisation dans de nombreux clips de rap17. Certains chanteurs en font même la publicité. Le cognac est appelé « yak » dans ces milieux.
Aujourd’hui les ventes s’envolent
De 2018 à 2019, les expéditions de cognac poursuivent leur croissance en atteignant une nouvelle fois leur plus haut niveau en volume et en valeur, avec 211,1 millions de bouteilles expédiées pour 3,4 milliards d’euros au départ de Cognac.
Pour accompagner cette croissance, la filière poursuit l’agrandissement maîtrisé de son vignoble de 10 000 hectares sur trois ans.
Des expéditions toujours en croissance sur la campagne 2018-2019
Exporté à près de 98 %, le cognac confirme son développement sur cette campagne, avec des expéditions en croissance de plus de 2,5 % en volume et près de 6,9 % en valeur.
Au total, ce sont ainsi 211,1 millions de bouteilles qui ont été expédiées cette année, pour un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros au départ de Cognac.
Le cognac contribue largement à l’excédent commercial des Vins et Spiritueux (V&S) français. En représentant près d’un quart de la valeur totale des V&S français à l’export, il se place en tête des grandes appellations.
Une dynamique favorable au cognac, tirée par la zone NAFTA et Extrême-Orient
Avec 97,7 millions de bouteilles expédiées sur la campagne (+ 8,8 % en volume et + 17,6 % en valeur), la zone NAFTA (North American Free Trade Agreement) continue sa progression (46 % des expéditions). Toujours leader, les États-Unis portent cette dynamique avec 94,3 millions de bouteilles expédiées sur la campagne 2018-2019. Ce goût des Américains pour l’eau-de-vie charentaise s’explique notamment par la présence historique du cognac sur ce marché, les investissements constants des maisons, et la présence marquée de la consommation en cocktail aux États-Unis.
Sur la même période, les expéditions vers l’Extrême-Orient, 60,0 millions de bouteilles, (28 % des ex-péditions) se stabilisent (- 1,5 % en volume et + 1,8 % en valeur).
Les professionnels de la filière Cognac restent confiants sur le potentiel important de développement de cette zone, tirée par le marché chinois et l’appétence d’une population appréciant l’excellence du savoir-faire français et l’image d’un produit haut de gamme.
Un plan de plantations cohérent et maîtrisé de 10 000 hectares à horizon trois ans
Afin d’assurer son développement à moyen et long terme, la filière Cognac met en œuvre un plan de plantations sur trois ans de 10 000 hectares cohérent avec ses prévisions d’expéditions.
Une fois ces nouvelles vignes plantées, le potentiel du vignoble sera de 86 000 hectares contre 76 000 hectares aujourd’hui. Ce développement vient en complément des actions de renouvellement du vignoble déjà entreprises sur le bassin de production Charentes-Cognac.
Ce plan de plantation est issu d’un travail collectif des viticulteurs et des négociants de l’appellation Cognac, porté au travers de leur Business Plan. Cet outil de prospective et de vision long terme permet d’établir les besoins de production de la filière, en adéquation avec les prévisions de marché.
Mais attention le Cognac comme tous les alcools est réservé aux adultes et à consommer avec modération.
Sur le même sujet
Henson, la baie de Somme en transhumance spectaculaire
Dimanche 27 octobre prochain, se déroulera la 34ème édition de la transhumance des chevaux...
L’Ecosse, aux grands hommes reconnaissant
Edimbourg est merveilleuse. Cette ville est si riche en personnages littéraires, en influences et...
Halloween 2024, comme un brûlot qui glace le sang !
Citrouilles et veilles sorcières… Halloween arrive ! A cette occasion, La Quotidienne vous propose...
1 commentaire pour “Du Cognac aux racines de la Charente”
c’est le gros négoce qui pousse : augmentation de la consommation mondiale,nécessité d’y répondre,donc augmentation du rendement à l’hectare,environ 150 hectolitres,comme ce n’est pas suffisant augmentation de la superficie du vignoble et comme les très bonnes et bonnes terres pour le cognac sont travaillées depuis longtemps,les nouvelles plantations se font le plus souvent sur des terres de moindre qualité ce qui donne des eaux de vie basiques pour cognac bas de gamme,c’est celui ci qui se vend le plus et de très loin.
Conclusion actuellement c’est bon pour tout le monde et ça répond à la demande actuelle,quantité plus que qualité!et plus il y aura de production de ce cognac plus les gros groupes qui contrôlent la filière,imposeront aux producteurs les prix qu’ils voudront,c’est à dire bas,à moins que les petits se regroupent en coop mais ça c’est pas pour demain!