Voyages-sncf.com a annoncé hier mardi qu’il arrêtait son partenariat avec la plateforme d’hébergement chez l’habitant Airbnb, suite à un tollé de la part d’une grande partie des hôteliers.
«Face à l’incompréhension créée par la promotion ponctuelle de Voyages-sncf.com avec Airbnb, Voyages-sncf.com a décidé d’arrêter l’opération en cours», a commenté le site, filiale de la Sncf qui souhaite se donner « le temps du dialogue avec l’ensemble des professionnels de l’hôtellerie pour d’analyser les conditions dans lesquelles les nouveaux modèles d’économie collaborative peuvent contribuer à la relance du tourisme en France ».
La grogne avait commencé ce vendredi quand le site internet avait annoncé son partenariat avec Airbnb, provoquant une vive réaction des syndicats hôteliers. Lundi, ils se disaient dit «choqués et en colère, dénonçant un partenariat entre une entreprise publique subventionnée par l’État et une multinationale destructrice d’emplois, qui ne respecte pas les règles fiscales françaises. »
«Vont-ils arrêter cette opération définitivement ou pas ? Ce partenariat est pour nous inacceptable », a notamment déclaré Roland Héguy, président de l’Umih, la plus importante organisation patronale de l’hôtellerie-restauration.
L’AHTOP (Association pour un Hébergement et un TOurisme Professionnels) a tenu elle aussi à saluer le choix de la SNCF de renoncer à l’accord avec Airbnb… suite aux arguments convaincants présentés par l’hôtellerie française réunie, fédérée et soudée !
« Il s’agissait d’un véritable détournement de l’actif national, que représente chaque siège des trains français, au profit d’une société étrangère, quasiment défiscalisée en France » indique Jean-Bernard Falco, son président, dans son communiqué.