Selon un sondage publié récemment par Skyscanner , 9 voyageurs sur 10 souhaitent la fin des sièges inclinables en avion.
Aujourd’hui, certains voyageurs dérangés par l’inclinaison du siège de devant, utilisent même des « knee defenders » malgré leur interdiction.
Sur plus de 1 000 personnes interrogées dans le cadre de ce sondage international, 91 % des répondants pensent que les compagnies aériennes devraient interdire ou instaurer des créneaux horaires pour incliner les sièges sur les court-courriers.
43 % d’entre eux estiment qu’il faudrait également déterminer des créneaux horaires pour incliner son siège sur les vols long-courriers. En effet, près d’un tiers des personnes interrogées déclarent qu’elles ont déjà été gênées par un siège incliné, 3 % auraient même subi une blessure.
En quelques jours, deux avions viennent d’être déroutés à cause de passagers furieux de voir un voisin incliner son siège.
La mode des «protège genoux»
Dans le cas du vol United Arlines Newark-Denver par exemple, dérouté sur Chicago, un passager avait même utilisé un de ces «protèges genoux» («Knee Defender»), deux pinces que l’on coince sur les bras de sa tablette et qui bloquent l’inclinaison du siège devant soi.
[1]Le gadget, que l’on peut s’offrir pour 22 dollars, se «vend de plus en plus depuis deux, trois ans», affirme son inventeur, Ira Goldman, sans vouloir donner plus de précisions.
«Les gens voyagent plus, sur des avions de plus en plus bondés, l’espace se retrécit et les compagnies aériennes continuent à fournir des sièges inclinables», s’insurge l’homme d’affaires qui, fort de son 1,92 m et 150.000 km annuels en avion, a inventé l’objet il y a onze ans.
L’idée d’une interdiction serait du pain béni pour les membres du personnel de bord. En effet, selon une autre étude Skyscanner menée auprès de 900 stewards et hôtesses du monde entier, 60 % d’entre eux auraient déjà été impliqué, ou auraient été témoin, dans une altercation entre passagers à cause de sièges inclinés.
Une enquête en octobre 2013 du Wall Street Journal montrait comment les compagnies aériennes réduisaient l’espace vital des passagers en classe économique, pour faire de la place aux premières classes et aux hommes d’affaires qui payent leur ticket plus cher.
La norme pour les long-courriers était dans les quasi 46 cm dans les années 1970 et 1980, est passée à 47 cm ensuite avant de descendre maintenant à un peu plus de 43 cm, indiquait le quotidien.
Selon le Docteur Becky Spelman, psychologue et spécialiste en thérapie cognitive et comportementale, le fait que la majorité des personnes interrogées souhaitent un changement dans la procédure d’inclinaison des sièges en avion n’est pas surprenant.
« Un voyageur qui incline son siège peut provoquer des émotions négatives pour le passager assis derrière, tels que la colère, le stress, l’anxiété, la frustration et la contrariété. Cet impact émotionnel peut pousser à des comportements excessifs, tel que le fameux Air Rage ».