Vague de fraicheur sur le Tourisme en Tunisie

10 juin 2014   Rédaction   5 commentaires   À la une    Amel Karboul, APST, croisieres, port de La Goulette à Tunis, René Marc Chikli, rue Jemaa Ezzitouna, SETO, SNAV, Syphax Airlines, Transavia, Tunis, Tunisair, Tunisie, Wahida Djaiet, Zalwa Sghaier    11519 vues

Nouvelles orientations, nouvelles ambitions, nouveau casting, la Tunisie affiche, depuis le vote de sa constitution nationale (en mai dernier), de grands espoirs pour le renouveau de son tourisme et féminise ses représentants les plus emblématiques.

Amel Karboul, nouvelle Ministre du Tourisme tunisien, Wahida Djaiet, nouvelle Directrice Générale de l’Office de tourisme (photo, aux côtés de Leila Tekaia, Directrice de l’ONTT pour la France) ou Salwa Sghaier Mansour, nommée récemment Présidente Directrice Générale de Tunisair, sont ainsi, entre autres, les symboles de l’ouverture du pays vers un tourisme aux flux retrouvés, à la reconquête active des marchés européens (et notamment français) et à la diversification des produits, avec bien sûr toujours le balnéaire mis en avant, mais également des alternatives plus culturelles et plus spécifiques.

A l’occasion du dernier comité exécutif du Seto à Tunis, destination choisie par le président Chikli comme symbolique de la reprise estivale, la nouvelle ministre du tourisme tunisien a rappelé ses engagements auprès de ses partenaires extérieurs professionnels et grand public mais également auprès des populations locales directement impactées par la reprise de l’activité.

« Notre stratégie touristique actuelle mise sur la qualité de l’environnement (inclues les questions de petite sécurité de proximité), sur la simplification du fonctionnement des administrations du Tourisme, sur le rétablissement de la santé financière des établissements touristiques et sur la montée en gamme des prestations hôtelières dans un contexte de concurrence international exacerbée  » souligne ainsi Amel Karboul qui, avec l’emploi comme priorité absolue, veut redonner de l’attractivité à une destination en progression certes mais où il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

« Nous ambitionnons d’atteindre les chiffres de l’année 2010 », reconnait-elle en évoquant les objectifs de son ministère, après déjà près de quatre mois de travail.

« L’objectif aujourd’hui est d’attirer des touristes prêts à consommer plus », dit-elle, soutenant qu’il est important de « repenser la communication actuelle autour de la destination Tunisie de façon à ne plus être alarmiste et à donner une image plus positive« .

 » La Tunisie va reprendre sa position sur le marché français » prédit quand à lui, depuis Tunis, la voix du Seto René Marc Chickli, « car elle est structurante pour l’ensemble de la filière française par ses transactions de masse (environ 30 % des volumes, ndlr) et son statut d’éco-système majeur, véritable clé de voûte de la profession« .

Le président du Seto soutient d’ailleurs activement avec le Snav et l’Apst, en étroit partenariat avec l’Office National du Tourisme Tunisien, les transporteurs Tunis Air, Syphax Airlines, Transavia, une récente et excellente initiative promotionnelle, à savoir une vitrophanie électrostatique avec comme message : « Cet été, je vais en vacances en Tunisie » qui vient d’être adressée à l’ensemble des 3 000 agences adhérentes du SNAV.

Diversification, image, qualité, modernisation, campagnes locales de propreté sont donc ainsi les maîtres-mots du programme de relance de la Tunise auprès des européens avec « des chiffres 2014 qui sont d’ores et déjà encourageants » précise la Directrice de l’office Wahida Djaiet qui après avoir accueilli 765 000 français, sur les 5 premiers mois de 2013, ne déplore actuellement, à fin mai 2014, que seulement 8 % de moins à périmètre égal.

« Nous sommes raisonnablement optimistes compte tenu du poids avéré des VDM en période estivale et des bonnes persceptives constatées sur l’arrière saison « .

Malgré la faiblesse actuelle du marché français (-48 % mais qui reste malgré cela toujours le 1er marché émetteur), la Tunisie devrait donc logiquement retrouver fin 2014, le niveau de fréquentation de l’année 2010 (soit 7 millions de visiteurs) dont environ 1,7 millions de touristes français.

Le poids notable des croisiéristes

« Le dynamisme de l’activité Croisières dans les chiffres du tourisme tunisien est remarquable« .

Cette remarque de la ministre du tourisme tunisien lors du dîner Seto jeudi dernier prend tout son sens après la visite des installations, avec Maha Ben Slimane (photo) du port de La Goulette à Tunis, où l’on mesure directement les progrès spectaculaires dans l’accueil quotidien des près de 10 000 visiteurs étrangers croisiéristes, absents depuis près de trois ans et qualifiés de « bénédictions » par les chauffeurs de taxis, les commerçants des souks alentour, les autorités portuaires, les restaurateurs du centre-ville et les commerçants de la bonne vieille rue Jemaa Ezzitouna.

Le tourisme de croisière est aujourd’hui (re)devenu un vrai pourvoyeur de devises, notamment durant les périodes creuses de la basse et moyenne saison.

PR