La Turquie a choisi son président et a réélu Recep Tayyip Erdogan pour 5 ans. Le principal parti d’opposition a accepté sa défaite et aucun incident notable n’a été relevé durant ces élections extrêmement contrôlées par les partisans des différents partis.
« La crainte de vivre des élections avec des incidents était ma principale préoccupation et cela aurait pu perturber fortement les ventes sur la destination » commente Selatt Erdogan, le Directeur commercial du tour opérateur Mondial tourisme, grand spécialiste du tourisme en Turquie, interrogé par La Quotidienne
Un contexte économique toujours défavorable
Le président Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, a donc remporté dimanche dernier les suffrages (avec 52,16 %), après une campagne électorale très longue et extrêmement rude.
Dans une situation économique catastrophique, avec une inflation à plus de 55 % (bien loin des 6 % d’inflation en France) et une hausse des prix qui touche tous les biens de consommation.
L’une des principales raisons est que la livre turque ((TL) est liée au dollar : quand le dollar monte, la monnaie turque s’effondre (elle a perdu plus de 28 % face au dollar depuis le 1er janvier dernier).
« La victoire du président sortant est une grande déception pour les investisseurs qui espéraient une victoire du candidat de l’opposition Kemal Kilicdaroglu et le retour à une politique économique orthodoxe qu’il avait promis« , soulignent les analystes experts.
Et d’affirmer que «le plus inquiétant serait que la situation dégénère en une hyperinflation, hausse des prix de 50 % par mois, ce qui entraînerait une désorganisation totale de l’économie« .
Le pays compte désormais sur la solidarité et fait face à un phénomène nouveau de vie quasi systématique à crédit. Avec des conséquences extrêmement douloureuses.
Le tourisme comme porte d’entrée… et porte de sortie
la Turquie maintient son secteur du tourisme et garantie aux visiteurs qu’elle les accueille sans risque sur ses principaux sites.
Le secteur occupe en effet, une place importante dans la richesse nationale (générant 46 milliards de dollars de revenus en 2022), et ce dans une proportion qui augmente d’année en année.
« Les élections se sont déroulées normalement et le tourisme qui avait déjà bien repris sur la Turquie peut à présent espérer un très bon été.
Nous avons d’importants engagements aériens et terrestres vers la Turquie et nous pouvons croire à une belle saison estivale.
La politique ne viendra pas perturber les ventes sur cette merveilleuse destination qui combine détente et culturel » conclut Selatt Erdogan dans un sourire.
Propos recueillis par PR