Greenpeace vient de réaliser une étude pour déterminer combien de vols long-courriers les citoyens européens devraient pouvoir effectuer pour protéger la planète : le résultat est qu’au moins pendant les deux prochaines décennies, nous ne pourrons effectuer qu’un seul vol aller-retour et un aller-retour toutes les dix ans.
Cela dit, indique l’étude, cela n’arrêterait toujours pas le réchauffement de la planète, mais cela le limiterait à un degré et demi.
« Seule une avancée technologique majeure permettrait aux personnes qui voyagent en avion de continuer à le faire avec cette fréquence« , selon Greenpeace.
Actuellement, les Européens effectuent statistiquement en moyenne un aller-retour longue distance tous les 5 ans environ.
La perspective de se contenter d’un aller-retour long-courrier tous les dix ans au cours des deux prochaines décennies pourrait être considérée comme une simple réduction de moitié de la fréquence des vols.
Mais le problème est plus complexe car ces déplacements sont toujours mal répartis au sein de la population : une grande partie de la population ne prend jamais, ou presque, l’avion et une minorité prend l’avion extrêmement souvent.
« Même si pour certains, un voyage en avion tous les 10 ans peut sembler anodin, il ne faut pas oublier que la grande majorité de la population mondiale n’a jamais pris l’avion, soit près de 40 pour cent des habitants d’un pays européen moyen», rappelle Alexis Chailloux, responsable du développement durable chez Greenpeace France.
L’explosion du trafic aérien vient donc, avant tout, d’une minorité privilégiée qui multiplie les vols de loisirs à un rythme insoutenable, selon Greenpeace, pour le climat.