Un dernier tour de table pour la présidence de l’ APST
23 juin 2022 Rédaction Aucun commentaire À la une Alix Philipon, APST, faillite, France, Thomas Cook 2814 vues
Hier lors d’un déjeuner de presse avec les trois principaux journaux de la profession (par ordre d’ancienneté: l’Echo touristique, Tourmag et La Quotidienne), les dirigeants de l’Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST) ont confirmé leur départ à compter du 30 juin prochain. Alix Philipon, la Présidente et Gérard La Rocca, le Vice président, ne se présenteront donc pas devant les urnes pour briguer un nouveau mandat.
« Nous avons le sentiment du devoir accompli, indiquait Alix Philipon qui aura passé au total 22 années (dont quatre à la présidence) au service de l’association.
Quand à Gérard La Rocca, avec 33 capes au compteur (un record de longévité), il aura dès l’origine mis son talent et son énergie comme élu et administrateur représentant la distribution dans le tourisme.
« L’APST a toujours un rôle très important dans le secteur du tourisme, rappelle t-il, car au delà de la garantie, indispensable, des fonds déposés par les clients, c’est également la clé idéale pour toutes les nouvelles personnes qui veulent rentrer dans le métier« .
C’est vrai qu’il devient de plus en plus difficile, au vu des contraintes financières demandées, pour les jeunes entrepreneurs d’aborder désormais la profession.
Le traumatisme Thomas Cook
Alix Philipon et Gérard La Rocca auront eu, avec l’ensemble des collaborateurs de l’APST, a gérer le plus important sinistre de l’histoire du tourisme avec la faillite en septembre 2018 du géant britannique Thomas Cook.
La prise en charge par l’association, outre le remboursement des milliers de clients voyageurs, aura permis de sauver au moins 6 tour opérateurs français et éviter à la profession une cascade de faillites.
Mais le prix a payer est très lourd : 42 millions d’euros précisément.
Il a donc fallu vendre l’immeuble prestigieux de l’avenue Carnot à Paris, acheté étage par étage entre 1999 et 2017, quelques 25 millions d’euros.
Pressée par ses autorités de tutelle, l’ Apst l’a cédé pour 22 millions d’euros mais continuera à l’occuper, en tant que locataire, jusqu’en 2024.
« Nous avons évidement de grand regrets mais aussi la satisfaction d’avoir rapatrié des milliers de voyageurs français à travers le monde, d’avoir honoré nos engagements et nos contrats et d’avoir remis l’APST sur le bon chemin (avec 7,6 millions d’euros de capitaux propres à ce jour) malgré cette catastrophe conjoncturelle immédiatement suivie par la pandémie mondiale de coronavirus« .
Avec des statuts désormais réactualisés (ils dataient de 2010) et plus adaptés à l’environnement économique actuel, l’APST, qui représente 51 % des acteurs du tourisme et 70 % des volumes d’affaires du secteur, est déterminée à peser sur les destinées du monde du tourisme avec comme priorité l’accès aux nouveaux entrants, la formalisation des process (création d’un comité des risques et d’un comité stratégique) et la sécurisation des acteurs de la filière tourisme dans son ensemble.
Les résultats des élections, collège par collège, seront connus le 30 juin prochain. Avec le nom du nouveau (ou de la nouvelle) président-e.
Parmi les candidats dont on parle le plus, on citera notamment Mumtaz Teker, Laurent Abitbol ou encore Adriana Minchella.
PR
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