Une Taïwanaise de 36 ans, dont l’identité n’a pas été révélée, a accouchée récemment en vol à bord d’un appareil de la China Airlines à destination des États Unis. Elle est présumée être impliquée dans une tentative calculée de donner à son futur bébé la nationalité américaine. De ce fait, est aujourd’hui menacée de devoir régler une énorme facture pour avoir forcé son vol à se dérouter en Alaska.
L’assureur de China Airlines a pris la décision de demander à la passagère de couvrir l’ensemble des frais d’escale en Alaska. Déroutement qui avait été décidée dans l’intérêt de la santé du nouveau-né. Telle fut l’annonce faite vendredi dernier par Weni Lee, la responsable de la communication du transporteur chinois.
La note est salée. Elle est estimée à 33 000€. Il a été également précisé que l’assureur de la compagnie réfléchissait toujours à en déterminer le coût exact.
Les média locaux ont largement relatés l’information comme quoi la jeune femme voulait de toute évidence accoucher en vol pour que son enfant puisse obtenir la nationale américaine. En effet, comme le rapporte le site internet du journal « The China Times », elle aurait demandé au personnel de bord, juste avant d’accoucher si l’avion était bien entré dans l’espace aérien américain. Quel contrôle !
Cette information semble toutefois difficilement vérifiable. Ce qu’a convenu Weni Lee.
On le savait déjà, il ne faut jamais plaisanter à bord d’un d’avion. Il est désormais confirmé qu’il est potentiellement coûteux de demander des informations au personnel commercial.
La bonne nouvelle, c’est que l’état d’Alaska, par l’intermédiaire de la porte-parole des services sociaux, Mme Susan Morgan, a officiellement confirmé que le bébé était bien éligible pour obtenir la nationalité américaine. Confirmant ainsi qu’un enfant né en cours de vol pouvait devenir citoyen américain dès lors que son aéroport d’arrivée était américain.
Même si l’enfant était né dans l’espace international.
Parfois, il faut savoir se taire et être bien surtout être informé.
Comme quoi, un conseil de qualité est primordial. Les vendeurs de voyages le savent bien. Cela peut parfois éviter bien des problèmes.
L’heureux événement à pris des proportions inattendues en République nationaliste de Chine, jusqu’à faire l’objet d’un échange tumultueux au parlement local avec le ministre du transport.
Le comportement de la mère du bébé néo américain a été jugé égoïste. Telle fut l’analyse péremptoire de Luo-Shu-lei.
En affirmant que c’était une volonté évidente de donner à son enfant la nationalité américaine. Qu’elle avait causé un préjudice important à l’ensemble des passagers à bord du vol détourné. Qu’il fallait la punir en conséquence.
Dur, mais logique que la Chine nationaliste soit pointilleuse sur les problèmes de nationalité de ses citoyens.
De plus elle, aurait menti en déclarant qu’elle était enceinte depuis moins de 32 semaines, alors qu’elle l’était depuis 36 semaines. C’est-à-dire qu’elle était arrivée au terme de sa grossesse. En clair, elle ne pouvait plus voyager en avion.
Selon la loi Taïwanaise, les passagères enceintes doivent fournir un certificat médical confirmant qu’elle était apte à voyager en avion au-delà de la 32e semaine.
La jeune mère a été rapatriée dans son pays d’origine le 24 octobre dernier. Sans son enfant, qui est resté en Alaska.
La raison de cette séparation n’a pas été communiquée par les autorités américaines.
François Teyssier