Alors que le marché français semble s’effondrer en Tunisie et que les effets collatéraux du tragique attentat du Bardo à Tunis plombent l’atmosphère et les réservations pour cet été, il y a encore des exceptions qui confirment la règle. Comme le Rym Beach, établissement du Groupe « Seabel Hôtel » de la famille Belajouza…
Ce lundi matin, de façon tout à fait symbolique, une importante délégation française du SETO et du SNAV se rend à Tunis pour répondre à l’ invitation de Selma Elloumi Rekik, Ministre du Tourisme et de l’ Artisanat de Tunisie, et du Directeur de l’ ONTT, Abdellatif Hamam.
Aux côtés de Radhouane Ben Salah (de la Fédération de l’ Hôtellerie) et d’ Ali Toumi (le président de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages), les membres de la délégation française vont pouvoir dresser un véritable état des lieux du tourisme en Tunisie.
Pour beaucoup, l’ événement n’ est ressenti que comme une « grand messe » de plus, destinée uniquement à faire du buzz. Après une conférence commune en présence des médias des deux pays et au cours de laquelle seront évoquées les difficiles perspectives de la saison estivale 2015, c’ est une visite officielle du Musée du Bardo qui s’affiche en effet au programme…
On l’aura compris, à quasiment trois mois de l’anniversaire du tragique événement qui a coûté la vie à 24 personnes (dont 21 touristes), et fait 45 blessés, la démarche ne se veut pas anodine.
Nonobstant tout cela, ce qui est fait pour soutenir la Tunisie est toujours bon à prendre. Et que les deux principaux organismes professionnels du tourisme en France se mobilisent est un signe encourageant qui a valeur de soutien.
Car il semble évident que les difficultés persistent pour le tourisme tunisien. Alors que l’ on ressentait un léger mieux sur le marché français , et ce même si la destination s’ affichait en recul de 19 % (derniers chiffres communiqués par le SETO à l’ occasion du Mondial du Tourisme), la peur engendrée par ce premier attentat sanglant ayant touché des touristes a fait des ravages.
Ce lundi, responsables du SETO et du SNAV communiqueront certainement de nouveaux éléments chiffrés permettant d’ évaluer la portée des dégâts. Mais inutile d’être devin pour imaginer l’ importance du net recul de la fréquentation des touristes français.
De Djerba, pour La Quotidienne,
Jean Beveraggi