- LaQuotidienne.fr - https://ww2.laquotidienne.fr -

Le transport aérien français va t-il droit dans le mur ?

La Fnam (Fédération nationale de l’Aviation marchande) représente la plupart des compagnies aériennes françaises (Air France, Aigle Azur, Air Caraïbes, Chalair Aviation, Corsair International, Hop ! Air France, Transavia, XL Airways, Dassault Falcon Service, Air Calin). Elle vient de lancer un cri d’alarme sur la situation du transport aérien français dont elle juge la situation « extrêmement préoccupante« .

« Sans une stratégie nationale pour les 5 ans à venir, la France risque de perdre la maîtrise de ses dessertes et de sa connectivité avec l’international  » indique ainsi le porte parole de la fédération qui rappelle notamment que 11 000 emplois ont été perdus sur 5 ans (-9,8 % pour les effectifs de la branche en 5 ans / -7,5 % pour les personnels navigants sur 5 ans) et au moins 16 000 emplois menacés dans les 5 ans à venir.

Face à cette situation, plusieurs mesures doivent être mise en oeuvre rapidement :

1. L’État doit porter une stratégie nationale de long terme du transport aérien pour créer des conditions saines de concurrence · Réguler le secteur au niveau européen pour lutter contre une concurrence déloyale.

2. Restaurer des marges de manœuvre des compagnies aériennes pour sauver et préserver l’emploi en France,
· Promouvoir les emplois aériens basés en France,
· Accélérer la simplification administrative pour plus de flexibilité,

3. Procéder à un cadrage sur les taxes et redevances pour retrouver le chemin de la compétitivité;
· Stabiliser et baisser les charges aéronautiques – pause ou moratoire fiscal (ex : + 500 % d’augmentation des coûts de sûreté depuis 2001)
· Partager la responsabilité et les coûts de la sûreté aérienne entre l’État et les entreprises du secteur (coût assuré à 100% par les opérateurs, cas unique en Europe)

4. Poursuivre la simplification réglementaire pour en finir avec une sur-interprétation systématique des textes européens.
· Application des textes européens entraînant la suppression des textes français redondants sans conséquences lourdes pour le budget de l’Etat français