Elles ne sont pas descendues des montagnes à cheval mais bien en 4X4, pour rejoindre Mascate, séduisante capitale à l’architecture harmonieuse. Non sans avoir au préalable goûtées aux joies de la baignade dans les bassins du Wadi Bani Khalid puis des glissades sur les dunes du désert de Wahiba Sands …
La seconde partie du fabuleux périple concocté par l’équipe d’ Asia pour les huit jeunes femmes agents de voyages de cette Transorientale 2016, n’aura pas été de tout repos.
[1]Au Sultanat d’Oman, les nuits s’avèrent bien plus courtes que les journées. Et tel un muezzin appelant à la prière, Fabrice Rigal, le Tour leader de ce Fam Trip, se transforme en réveil matin dés le premier rayon d’un soleil qui ici se lève très tôt !
Soleil qui, non content d’être matinal, se fait ces jours-ci un malin plaisir de darder de tous ses rayons, histoire de stabiliser le thermomètre entre 34 et 38 degrés en permanence.
Bain de fraîcheur et mer de sable
Autant dire que la perspective, une fois Nizwa quittée, de reprendre la direction de la côte et un wadi (vallée) au sein duquel coule, dans une succession de bassins naturels, une source naturelle rafraîchissante, avait quelque chose d’excitant.
[2]Force est de reconnaître que Bani Khalid, avec les palmeraies et les villages qui jalonnent son parcours, se pose comme décor de cartes postales. Le lieu est très prisé et les omanais y viennent en famille. Celle d’ Asia avec ses huit princesses installées pour un copieux pique-nique sur les rochers bordant ces piscines naturelles, ne sera pas passée inaperçue !
Mais sachez qu’il n’ y a aucun problème pour la baignade pour peu que votre tenue reste décente. Et alors que dans ces gorges inondées de soleil, la chaleur devient étouffante, quel bonheur de prendre un bain salvateur. Suivi d’un autre bain… de soleil, les indispensables lunettes de protection (offertes par Mondial Assistance) bien vissées sur le nez.
Le transfert en 4X4, en début d’après-midi, dans la région des Wahiba Sands, aura encore une fois été propice à une pratique ayant tendance à s’instaurer dans le groupe : la sieste, sur fond de musique des grands standards omanais….
[3]Mais dés les premières dunes et pistes rencontrées, croyez nous, plus personne ne pouvait sommeiller. Bien au contraire, car la visite du campement d’une famille de bédouins, devait vite ramener tout le monde les pieds sur terre, enfin disons plutôt dans le sable…
Quoi de plus enrichissant que de découvrir un mode de vie traditionnel en voie de disparition ?
On ne se lasse pas de ces cordons de dunes qui s’étirent entre Sour et Mascate. La palette des couleurs, du jaune à l’ocre, diffère selon la hauteur du soleil et votre propre position. Au détour d’une piste, on croise même un 4X4 conduit par une jeune bédouine vêtue de son abaya noire et portant un masque pointu !
Côté pilotage, elle semble plutôt bien se débrouiller. Et on s’amuse à en plaisanter avec nos chauffeurs qui- un peu plus tard- se « planteront » à tour de rôle… Certainement pour nous offrir le plaisir de creuser le sable et pousser le véhicule !
[4]L’arrivée au campement de Sama Al Wasil fut un autre grand moment de ce voyage. Tout comme la balade pour assister du sommet des dunes à un coucher de soleil à nul autre pareil.
La lune était déjà bien installée quand, après une série de glissades et de danses ponctuées d’un mémorable apéritif, tout ce beau monde a regagné le campement.
D’aucuns ont eu le courage de dormir à la belle étoile. A les écouter, ils auraient entendu une petite voix murmurer « monsieur, dessine moi un mouton… »
Ce serait ça alors l’effet Asia ?
Mascate en lettres capitales
Toujours en direction de la capitale, une première étape s’est présentée le lendemain avec la ville côtière de Sour, réputée pour ses deux forts mais aussi pour ses très anciens chantiers de construction navale.
[5]La visite de l’un des derniers ateliers où une kyrielle d’ouvriers s’échinent à fabriquer un dhow, ces fameuses boutres en bois, vaut tous les discours. Ce savoir faire ancestral n’ a pas empêché la ville de connaître une période de récession.
Grâce à l’implantation de deux gigantesques usines (d’engrais et de gaz), sa situation économique s’est bien redressée. Mais au détriment de son environnement, il faut le dire.
Autre site remarquable sur la côte en direction de Mascate, le Wadi Shab a souffert lui aussi à cause du progrès et du passage de l’autoroute.
[6]Un gigantesque ouvrage l’enjambe à son entrée. Et il convient, si vous disposez de temps, de remonter dans ses gorges à travers palmeraies et cascades, pour en découvrir toute la magie.
Pour l’heure, une autre magie attend nos voyageurs : celle qu’opère le charme de Mascate sur ceux qui la découvrent pour la première fois.
La capitale a pris une toute autre dimension depuis les années 70 et l’accession au trône du sultan Qabus. Nichée sur une langue de terre entre l’océan et une chaîne montagneuse, la ville s’étend sur plus de 50 kilomètres et plusieurs quartiers.
Mais avant de s’attaquer à la découverte de ses principaux trésors et de ses sites les plus remarquables, il convenait de trouver un havre de paix pour un répit bien mérité. Quoi de mieux que le Shangri La’s Barr Al Jissah Resort & Spa ?
[7]Après une intéressante inspection des trois établissements qui composent le complexe, un dîner princier et une nuit de repos bienvenue, il était temps de partir à l’assaut de cette cité qui a su se moderniser tout en conservant ses traditions.
Alors nous n’épiloguerons pas sur la Grande Mosquée, ce joyau de l’architecture avec sa salle de prière principale pouvant accueillir 20 000 fidèles. Ni sur le ROH, le Royal Opéra House, bâtiment en marbre qui cache un intérieur décoré de riches marqueteries et arabesques… Et encore moins sur le Souk de Mutrah à l’ambiance chaleureuse et aux senteurs d’orient !
Il faudrait consacrer plus d’un article à chacun de ces petits bijoux pour témoigner de façon objective sur l’émotion et les sentiments qu’une journée à Mascate procure.
Et à l’heure de quitter le Sultanat pour d’autres aventures chez les voisins des Émirats Arabes Unis, on ne peut sincèrement s’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur.
[8]Durant ces six journées, que ce soit dans le plus désertique village du Djebel Akhdar, autour des marchands de bestiaux à Nizwa, dans les souks et les échoppes, sous la tente de bédouins où au long des falajs des palmeraies, nous n’avons rencontré que des sourires.
Nous n’avons reçu que des mots de bienvenue… Que des accords pour faire des photos !
Une chose est sure : l’accueil chaleureux du peuple omanais n’est pas une légende. Et dans ce pays au climat pas toujours facile, au relief souvent difficile et aux conditions de vie particulières, leur enthousiasme et leur détermination ont quelque chose de réconfortant.
Surtout dans un monde où les valeurs auraient fâcheuse tendance à disparaître !
De Mascate pour La Quotidienne,
Jean BEVERAGGI