30 % des hôtels pourraient fermer leurs portes. L’année 2020 s’annonçait riche pour le secteur hôtelier : l’accélération de la transformation digitale, les nouveaux usages de l’intelligence artificielle (IA), une personnalisation toujours plus importante des services pour répondre aux exigences des consommateurs et ainsi leur offrir des moments inoubliables.
Mais la crise du Covid-19 a tout bouleversé d’une façon inattendue avec la fermeture progressive des hôtels, que ce soit les grands groupes ou les structures indépendantes, avec un effet domino de l’Asie aux Etats-Unis en passant par l’Europe.
En France, le taux d’occupation dans les hôtels a rapidement chuté depuis le milieu du mois de mars, et certaines grandes et moyens structures ont recours au chômage partiale.
Les experts globaux envisagent ainsi la possibilité de voir émerger un phénomène de récession si les mesures de confinement des populations, et donc des clients potentiels, venaient à perdurer.
D’après une étude datant de avril 2020, réalisée par Deloitte UK auprès de plus de 150 acteurs du secteur, leurs principales priorités sont actuellement de maintenir la trésorerie des établissements à flot et de veiller à la sécurité et à la santé de leurs salariés.
L’hôtellerie ne devrait pas retrouver son niveau d’activité de 2019 avant 2022, selon le groupe d’études statistiques STR et le cabinet spécialisé In Extenso. La reprise profitera d’abord à l’hôtellerie économique.
« On recommence à avoir des annulations alors que la situation s’était largement améliorée en juin » déplore Roland Heguy, le président de l’organisation patronale Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) qui rappelle qu’en France, il existe 18 000 hôtels et 160 000 personnes qui travaillent dans le secteur de l’hôtellerie.
Selon les experts, 30 % des hôtels pourraient fermer leurs portes dès cette année dans ce secteur de l’hôtellerie-restauration qui ne devrait pas retrouver ses niveaux d’avant-crise avant le deuxième semestre 2023.