Tous les vols passagers entre le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud et toute l’Amérique du Sud ont été annulés samedi dernier aux Pays-Bas. KLM Royal Dutch Airlines, le principal transporteur aérien du pays, fait ainsi face à une crise encore plus grave que celle dont il souffrait il y a un an. Dans le cas du marché touristique britannique notamment, l’annulation de tous les vols est particulièrement grave car KLM était la seule compagnie aérienne qui volait pratiquement tous les jours vers tous les aéroports régionaux de Grande-Bretagne pour alimenter son hub de Schipol.
Aux Pays-Bas, le gouvernement par intérim de Mark Rutte a peur de la propagation de ces deux nouvelles variantes du virus qui, en fait, sont déjà présentes dans le pays.
Dans la population, après l’imposition ce week-end d’un couvre-feu pour lutter contre la pandémie de Covid-19, des émeutes très violentes ont éclaté dans plusieurs grandes villes du pays telles Amersfoort, la petite ville de Geleen, près de Maastricht, La Haye ou encore Bois-le-Duc.
Concernant le tourisme, les voyageurs en provenance de zones à haut risque doivent être en mesure de fournir un résultat de test négatif.
Ces tests doivent avoir été effectués au plus tard quatre heures avant le départ, en plus du test déjà obligatoire PCR à l’arrivée. Cette obligation ne s’applique pas aux voyageurs des Antilles ou de plusieurs pays sûrs.
Certains groupes de voyageurs extérieurs à l’Union européenne ne peuvent d’ores et déjà plus entrer dans le pays pour le moment. Par exemple, les voyageurs d’affaires, les étudiants, les immigrants hautement qualifiés, les personnes du secteur culturel et les personnes ayant un membre de leur famille aux Pays-Bas ne peuvent toujours pas voyager.
Parallèlement, la compagnie aérienne KLM est toujours à la recherche d’une solution au problème des tests rapides pour son personnel navigant et au sol.
Un compromis sur les tests antigéniques du personnel navigant vient d’ailleurs de permettre il y a quelques heures, à la compagnie aérienne de réinstaurer la majorité de son programme de vols long-courriers.
Des vols long-courrier qui avaient un temps été suspendus (la suspension des 270 vols long-courriers hebdomadaires n’est désormais plus d’actualité), la compagnie arguant que « lorsqu’un membre d’équipage est testé positif, c’est extrêmement problématique du point de vue logistique car cela le force à quitter l’appareil dans un endroit éloigné et à envoyer un avion pour récupérer le personnel contaminé« .
Avec le problème supplémentaire pour la compagnie, que KLM opère dans des destinations toujours « compliquées » du point de vue sanitaire comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Chine, la Thaïlande et la Corée du Sud. Pour toutes ces raisons notamment, il n’est toujours pas certain que KLM puisse continuer à y voler. « Nous suivons de près la situation et de nouveaux développements sur notre réseau européen et international pourraient se mettre en place dans les jours suivants », prévient la compagnie aérienne qui présente ses excuses « pour tout inconvénient causé à nos clients ».