Une haute responsable du tourisme thaïlandais a révélé un projet visant à engager la police chinoise dans des patrouilles conjointes dans les principales destinations touristiques. Il n’en fallait pas plus pour supposer que la nation d’Asie du Sud-Est cherchait désespérément à attirer davantage de visiteurs en provenance de Chine.
Cela refléterait l’engagement du royaume à renforcer la sécurité et à renforcer la confiance des touristes chinois, avait annoncé Mme Thapanee Kiatphaibool, gouverneure de l’Autorité du tourisme de Thaïlande (TAT), après une réunion avec le Premier ministre Srettha Thavisin dimanche 12 novembre dernier.
Mais le projet a été rapidement arrêté, après le tollé général selon lequel cela compromettrait la souveraineté de la Thaïlande.
Pourtant, il est clair que l’administration Srettha sait qu’il est essentiel de restaurer la confiance des touristes.
Les inquiétudes perçues en matière de sécurité suscitées par une fusillade mortelle et un thriller policier à succès éloignent les vacanciers chinois, selon les analystes.
De plus, la lente reprise économique en Chine et les vols limités vers la Thaïlande aggravent également la situation, rendant difficile pour le gouvernement thaïlandais d’atteindre son objectif touristique cette année.
La Thaïlande espère en effet attirer 28 millions de touristes étrangers, dont 4,4 millions de Chine, d’ici la fin de l’année.
Malheureusement, au 12 novembre dernier, seuls 2,9 millions de touristes chinois y étaient venus, selon les données du ministère thaïlandais du Tourisme et des Sports.
Il faut donc désormais que le gouvernement réussisse à attirer 1,5 million de visiteurs chinois supplémentaires pour atteindre son objectif.
Avant la pandémie de Covid-19, la Chine était la plus grande source de visiteurs internationaux en Thaïlande, représentant plus d’un visiteur sur quatre.
Sur 40 millions de visiteurs étrangers en 2019, plus de 11 millions venaient de Chine.