En mai dernier, les jours fériés et week-ends prolongés ont profité aux hôtels de loisirs et ont pénalisé les produits largement orientés affaires. Selon la dernière étude In Extenso Tourisme, Culture & hôtellerie, il s’avère que les destinations littorales et la Côte d’Azur ont ainsi bénéficié du grand retour des touristes, affichant des taux d’occupation dépassant souvent 70 % voire 80 % à Nice.
Les segments supérieurs de l’hôtellerie parisienne ont également réalisé de bons résultats, tout comme des marchés urbains tels qu’Avignon, Le Havre, Lyon, Marseille, Montpellier ou Rennes.
« A l’inverse, précise l’étude, l’hôtellerie francilienne (hors Paris) et les hôtels périurbains ont souffert de l’accalmie de la demande d’affaires« .
Globalement, l’hôtellerie française a enregistré un taux d’occupation de 67 % au mois de mai, stable par rapport à 2023, et une recette moyenne par chambre louée de 130 € HT (+1 %).
Cette très légère amélioration rapproche le cumul sur cinq mois de l’équilibre : à fin mai 2024, le RevPAR de l’hôtellerie française affiche ainsi un retard de 1% par rapport à 2023.
Les disparités entre les différentes gammes d’hôtels restent toutefois prononcées.
A fin mai la tendance 2024 pour l’hôtellerie française peine à se dessiner. A moins d’un mois des Jeux Olympiques, les performances estivales à Paris et dans le reste de l’Ile-de-France devraient être très satisfaisantes.
Le sud-est du pays va quant à lui bénéficier de la concentration des dernières étapes du Tour de France dans les Alpes du sud et sur la Côte d’Azur.
Avant cela, c’est un trou d’air qui s’annonce pour juin et début juillet dans l’hôtellerie francilienne : la perspective des JO et les contraintes de circulation associées ont un effet dissuasif sur certaines clientèles, les événements d’affaires en particulier.
Ailleurs les performances devraient illustrer la complémentarité traditionnelle des clientèles d’affaires et de loisirs avant l’été, même si la tenue des élections législatives est de nature à atténuer la demande.
Paris-Ile de France reste stable
Les hôtels parisiens ont réalisé un taux d’occupation de 81 % au mois de mai, stable par rapport à 2023.
Les gammes supérieures ont particulièrement tiré leur épingle du jeu, avec un gain de fréquentation qui a atteint jusqu’à 9 % dans l’hôtellerie de Luxe.
Plus dépendante de la clientèle d’affaires, l’hôtellerie Économique a enregistré un repli de fréquentation de 4 % influencé par les ponts.
L’impact des jours fériés est plus visible dans l’hôtellerie francilienne hors Paris, où la fréquentation a reculé dans toutes les gammes, de -2 % dans l’hôtellerie Milieu de Gamme à -6 % sur le segment Super-Économique.
Des Régions en demi teinte
Avec ses quatre jours fériés le mois de mai s’annonçait porteur pour les séjours d’agrément.
Les résultats constatés s’avèrent mitigés, en partie à cause d’une météo capricieuse sur une partie du mois.
Entre les destinations propices aux loisirs et celles ayant souffert du déficit de séjours d’affaires, l’hôtellerie en Régions a réalisé un taux d’occupation de 64 % en mai, stable par rapport à 2023.
Le pont de l’Ascension a été relativement épargné par la météo sur l’ensemble du territoire national, ce qui a contribué à l’afflux de touristes en bord de mer.
Les littoraux français ont ainsi réalisé de bons niveaux de fréquentation au mois de mai, avec des hausses plus franches sur le littoral méditerranéen (jusqu’à +19 % dans l’hôtellerie Haut de Gamme/Luxe).
La Côte d’azur garde la côte
Le mois de mai est traditionnellement porteur pour l’hôtellerie de la Côte d’Azur, et mai 2024 a bénéficié du calendrier favorable aux séjours de loisirs.
La fréquentation a progressé de 5 % par rapport à mai 2023 grâce à une dynamique soutenue dans les gammes supérieures (jusqu’à +10 % sur le segment Luxe), qui peuvent toujours compter sur des événements de prestige tels que le Grand Prix de Formule 1 de Monaco ou le Festival de Cannes.
Sur la deuxième quinzaine de mai, celui-ci a accueilli 35 000 festivaliers venus du monde entier. Les hôtels de Nice ne sont pas en reste, avec des hausses similaires portant les taux d’occupation à des niveaux supérieurs à 80 %.