Bien évidemment, il faut maîtriser les flux touristiques, lutter contre un envahissement exagéré, nuisible autant pour les autochtones que pour les visiteurs. Mais il faut quand même raison garder !
La présidente de l’Agence de tourisme de la Corse (ATC), au mois de mai dernier, a annoncé ne plus vouloir faire la promotion de l’île en faveur des mois d’été.
« Nous avions déjà pris, en 2022, la décision de ne plus promouvoir la Corse pour le mois de juillet. Désormais, pour juillet et août, c’est terminé », a-t-elle déclaré à l’occasion d’une conférence de presse le 11 mai à Aiacciu, comme rapporté
par Corse Matin.
On pouvait douter d’une telle décision, on connaît aujourd’hui les premiers résultats de cette judicieuse décision…
Pour César Filippi, le président du Groupement des Hôtelleries et Restaurations (GHR) Corsica, qui était l’invité de la rédaction de France Bleu RCFM ce mardi 29 août : « il faut faire la somme de toutes les erreurs et de toutes les mauvaises communications qui ont été faites. Il ne faut pas négliger l’inflation bien sûr. La baisse de fréquentation touristique est générale mais la Corse est particulièrement touchée y compris au mois d’août où on a pu constater des baisses en fréquentation et en consommation entre 8 et 18 % dans les régions les moins
touchées et jusqu’à 30 % pour celles qui ont été les plus impactées »
À entendre Olivia Grégoire, si l’année 2023 est donc ce que l’on nomme « un grand cru » (nous y reviendrons dans un prochain billet), « Cela n’a pas été parfait dans toutes les régions », concède cependant la ministre, « notamment chez nos amis Corses ».
Olivia Grégoire annonce une baisse de 5 % des traversées en Ferry et de 15 % dans les hôtels insulaires…’’.
Plusieurs facteurs sont en cause selon elle : « La chaleur qui a détourné les vacanciers vers le nord de la France mais aussi les prix avec des augmentations dues à l’inflation ou à des abus sur les tarifs ». La ministre déléguée au tourisme relève aussi « des défauts dans la communication faites par certaines régions. ». Ah, ah !
Il est vrai que certains responsables en charge de la promotion des villes et régions françaises sont de plus en plus enclins à chercher des solutions, parfois extrêmes et exagérées pour vaincre le surtourisme et c’est à qui aura le meilleur instrument pour relever la quantité de CO2 dégagé par les ‘’touristes pollueurs’’.
Certes la préservation de l’environnement est une cause nationale, mais de là à se féliciter d’avoir moins de touristes, il n’y avait qu’un pas à franchir, qu’un certain nombre d’ayatollahs verts n’ont pas hésité à faire.
Peut-être, demain à force de les décevoir, n’y en aura-t-il plus assez !
A quand dans la profession, un grand prix des trophées d’or du ‘’pays sans touriste’’.
Patience, patience… sont déjà sur les rangs le Turkménistan moins de 9 000 visiteurs par an, le Soudan du Sud 5.500 visiteurs par an dans le pays, la Lybie 6 000 visiteurs… Décidemment, l’imagination destructrice n’a pas de limite.
Signé Visumax