Cet été, la principauté de Monaco a décidé de changer sa politique d’accueil de la croisière en barrant la route aux grosses unités et en ouvrant grand ses bras aux petites unités de luxe.
On ne verra pas plus, ou exceptionnellement, sur les quais du port de Monaco ces grosses unités de croisières de plus de 300 m de long débarquant 4.000 passagers. Monaco a décidé de donner sa préférence aux navires de catégorie luxe ou supérieure de moins de 250 m transportant au plus 1250 passagers.
C’est également une chasse aux navires les plus polluants qui ne pourront plus fréquenter les eaux monégasques. Avantage sera donnée aux petites unités qui feront de Monaco leur tête de ligne dans leur circuit en Méditerranée.
Cela incite les passagers à dormir sur place pour découvrir la Principauté et envisager ultérieurement à revenir en séjour plus traditionnel.
L’activité d’accueil de croisière sera interdite de mi-novembre à fin mars soit près de 5 mois contre deux mois (janvier et février) précédemment.
Autant dire que le nombre de croisières à Monaco devrait chuter. Cette année 137 escales sont attendues contre 165 escales et près de 200.000 croisiéristes en 2019.
Un manque à gagner conséquent
Cette activité rapportait 20 millions d’euros par an dans les caisses de l’État sans compter les dépenses des croisiéristes dans les commerces, restaurants ou casinos.
Cette nouvelle politique d’accueil a aussi un soubassement écologique car elle va se traduire par une réduction sensible de la pollution avec une baisse de 30 % des émissions de gaz.
Après Nice qui a décidé de restreindre l’accueil d’unités de croisière jugées polluantes, la restriction est de mise pour cette activité qui pourtant redémarre sur des chapeaux de roue.
Michel Bovas