Danica Theuman, qui était copilote à Virgin Atlantic, avait adopté le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy : « travailler plus pour gagner plus ». Les 35 heures n’étaient pas sa tasse de thé (pour Virgin Atlantic : her cup of tea.). Elle avait donc trouvé le moyen de travailler pour deux compagnies aériennes différentes en même temps, sans que ses employeurs ne se doutent de quoi que ce soit. Un beau tour de passe-passe.
Elle collaborait simultanément avec Virgin Atlantic et la toute nouvelle compagnie nationale maltaise : KM Air Malta.
Elle s’était organisée pour voler durant ses périodes de repos obligatoires. Une travailleuse acharnée ou passionnée. Une bonne gagneuse en tout cas. Mais qui ce faisant, bafouait allégrement les règles les plus élémentaires du temps de travail des pilotes.
Donc de la sécurité aéronautique, des passagers comme de l’équipage.
Dès que le pot-aux-roses a fut découvert, l’histoire ne dit pas comment ? Danica Theuman fut immédiatement licenciée par Virgin Atlantic.
Dans un premier temps, elle fut suspendue par KM Air Malta puis rapidement réintégrée dans ses fonctions. L’histoire ne dit pas pourquoi ?
En tout cas, ce précédent semble ne pas avoir du goût de ses collègues pilotes de KM Air Malta. Ils se demandent pourquoi elle n’a pas été virée du fait le sa flagrante violation des règles de sécurité.
Si une telle chose s’était passée en France cela aurait pu être qualifié de « travail dissimulé par dissimulation d’activité à but lucratif. » Un délit pénal passible de 45 000€ d’amende et jusqu’à 3 ans de prison ferme.
La seule défense de la « coupable » aurait été de dire qu’elle ne dissimulait rien à personne et qu’elle ne s’était pas soustraite intentionnellement à sa déclaration préalable à l’embauche et que ses deux employeurs la rémunéraient normalement, comme n’importe quel autres pilotes moins industrieux.
En fait, cela ressemble plus à un « adultère aéronautique » qu’autre chose. Avec Virgin Atlantic dans le rôle de la compagnies trompée.
En finalité, l’histoire est unique et se termine bien. Alors, que demander de plus ?
François Teyssier