Non la direction d’easyjet n’a pas soudainement perdu la tête. Elle est parfaitement bien consciente d’offrir plus de 200 000 euros annuel pour un pilote de lignes à Gatwick : et c’est l’une des conséquences de la guerre sans merci qu’elle entretient avec sa rivale British Airways.
Pourquoi cette guerre ? La raison est qu’ après la pandémie, le tourisme et les voyages en général se sont redressés comme personne ne l’avait prédit, et donc les compagnies aériennes ont renforcé leurs dessertes et leurs horaires, ce qui nécessite évidemment plus de pilotes de lignes.
A Londres, notamment à l’aéroport compétitif de Gatwick, une guerre salariale a ainsi éclaté entre easyjet, de loin leader des aéroports, et British Airways, deuxième là-bas, mais dominant le long courrier au départ d’Heathrow.
Les deux compagnies aériennes exploitent des A320, ce qui en fait le principal type d’appareils à pourvoir.
Le problème s’est aggravé également car pendant la pandémie, il n’y avait plus de formation et donc maintenant les académies ne produisent plus de nouvelles générations de pilotes, donc la meilleure façon d’obtenir du personnel est de débaucher la concurrence en payant plus.
Easyjet en est venu à offrir un salaire annuel d’un peu plus que 200 mille euros (170 mille livres), selon l’expérience.
British Airways, selon The Independent, n’est pas en concurrence avec sa propre compagnie mais avec une filiale, EuroFlyer, avec des salaires inférieurs.
Il reste toutefois des possibilités de promotion, en dehors de Gatwick, dans la société mère.