Les syndicats de la SNCM ont vivement rejeté samedi la perspective d’un redressement judiciaire, considéré par le secrétaire d’Etat aux Transports comme « le seul moyen pour redonner un avenir » à la compagnie maritime en difficulté, au 12e jour de grève.
La CGT de la SNCM a qualifié le secrétaire d’Etat aux Transports Frédéric Cuvillier de « menteur » et « liquidateur« , après qu’il se soit montré favorable au redressement judiciaire de la compagnie maritime en difficulté.
[1]Frédéric Cuvillier a en effet indiqué que « la situation de la compagnie est grave et qu’avec cette grève elle s’aggrave de jour en jour. La situation décrite par la direction de l’entreprise laisse à penser que ce redressement passe par la voie du redressement judiciaire« .
Le remboursement de 440 millions d’euros d’aides d’Etat jugées illégales après la décision de la Commission européenne, a pesé lourd dans la balance.
De même que les conséquences financières de la grève estimées à 500 kE par jour.
Pour l’état français, la trésorerie de l’entreprise est devenue insuffisante pour financer les commandes des 4 nouveaux navires passées auprès de STX France.
« Il faut un investisseur et nous nous y employons », a insisté le ministre qui a rappelé que le gouvernement « ne peut, de toute façon, légalement pas prendre ces sommes à sa charge« .