Sncf : juste un petit aller retour ?
11 juin 2014 Bertrand Figuier Aucun commentaire À la une CGT, RFF, SNCF, Thalys 3331 vues
O tempora O mores ! Voilà 20 ans ou presque, la SNCF se scindait en deux ; d’un côté les infrastructures, de l’autre les trains.
L’Europe l’imposait, la concurrence intracommunautaire aussi, et cela permettait d’alléger le passif de la société nationale.
À cette époque déjà, une grève dure avait eu lieu, une de plus, pour refuser cette évolution et défendre l’emploi.
Aujourd’hui, on prend les mêmes et on recommence, mais dans le sens inverse cette fois.
RFF et la SNCF vont fusionner ou du moins, être placés sous le contrôle d’une nouvelle entité ad-hoc, tandis que la CGT et ses collègues rejouent la grève, dure et jusqu’au-boutiste ; 46 % de grévistes, pensez-donc !
Même le Thalys serait touché, c’est dire.
Tout ça pour défendre l’emploi et empêcher d’aggraver « artificiellement » les comptes du transporteur.
Bon, ces braves gens ont changé d’avis, dirigeants et syndicalistes en chœur, contrairement aux « cons » qui n’en changent jamais. C’est déjà pas si mal… À part pour l’usager qui s’y colle dans les deux cas.
N’empêche que je me pose des questions sur les capacités stratégiques des dirigeants successifs de cette belle entreprise.
Je sais bien que nos élites économiques brillent plus par leur opportunisme politique que par la clarté de leur vision économique, mais on finit vraiment par se demander à quoi ils servent.
Il est vrai qu’entendre Carlos Ghosn (pdg de Renault, ndlr) condamner doctement les options stratégiques d’une entreprise qu’il dirige et persiste à diriger depuis plus de 10 ans ; ça donne à réfléchir.
Après les ministres « responsables mais pas coupables », voici les « patrons ni compétents, ni responsables » !
S’il leur faut juste gérer la paix sociale, un simple chef des ventes pourrait tenir leur rôle, avec plus de souplesse et plus de réactivité, le tout pour moins cher, intéressement compris.
En buvant un canon de temps en temps avec le personnel, il pourrait même faire d’une pierre 2 coups : des grèves en moins et des usagers satisfaits en plus.
Encore qu’avec les syndicalistes, je m’avance sans doute un peu ; trop d’eau dans le Ricard… ou l’inverse, et crac ! Voilà encore l’usager dans les choux.
En attendant, pour les agents de voyages, ce n’est pas avec la SNCF qu’ils pourront anticiper l’avenir, sauf à tourner en rond…
Bertrand Figuier
Sur le même sujet
Comment la TUI Care Foundation fait du bien au Tourisme de Zanzibar
Zanzibar, un archipel tanzanien dont l’île principale, Unguja abrite la capitale Zanzibar city et...
Pourquoi le Tourisme de Pékin interdit désormais les photographes professionnels
Afin de tenter de limiter les « comportements perturbateurs » et les désagréments causés...
Pourquoi Hilton mise autant sur le tourisme en Egypte
Le groupe Hilton hotels est en passe de tripler sa présence en Égypte avec...