- LaQuotidienne.fr - https://ww2.laquotidienne.fr -

SNAV ou LEV : l’important, c’est le nombre !

Qu’est-ce qui manque au SNAV, ou plutôt au « LEV », « Les Entreprises du Voyage » puisque le changement de nom a été voté à l’issue de l’AGO qui s’est tenue dans les salons Hoches hier après-midi.

Une assemblée maigrelette, des votants un peu esseulés… C’est curieux quand même pour une organisation professionnelle qui a quand même besoin de se battre « hardiment » pour faire entendre la voix de ses adhérents.

Les dossiers, IATA, directives européennes, para-commercialisme… ce n’est pas rien tout de même ! Et la situation économique qui n’arrange rien…

Et le contexte géopolitique qui en rajoute aussi

Alors quoi ?

Ce n’est pas « sexy »… ? Pas assez bandant… ?

Il n’y a pas de débat stratégique ? de visions à long terme ?

Peut-être ; mais bon la vie de tous les jours est déjà bien difficile à conduire… et demain qui sait de quoi le métier sera fait…

Non, cette absence des adhérents, c’est juste humain … humain de maintenant : le travail des mineurs, celui de l’ombre, de tous les jours ne fait plus recette…

Et le reste est du… Comme le client, l’adhérent est roi… il paye, les autres travaillent et leur « cuisine » ne les intéresse pas.

Bien sûr il faut des mineurs, on le sait tous, mais les autres oui, pas moi… et puis ces mineurs-là personne ne les oblige à s’y coller…

C’est vrai, personne… comme personne, non plus, ne viendra défendre votre bout de gras quand la bise viendra.

Eux il sont là…

Je ne ferais pas honte à la profession en parlant chiffres ; mes confrères vous diront bien combien par exemple ont voté sur le changement de nom, pour ou contre.

Seulement, quel que soit le choix qui a été fait, il a été fait « démocratiquement » et toute la profession doit aujourd’hui en porter la responsabilité…

Inutile de venir récriminer.

Et ça, ce n’est rien.

Les chantiers que le LEV va devoir démêler au mieux de la profession portent sur des enjeux bien plus stratégiques que marketing et visiblement, à peine 15 % des adhérents se sentent concernés, pour ne pas dire mobiliser…

Il leur faut vraiment du courage et de la foi aux élus du syndicat… Et de la persuasion aussi, car devant les autorités, ce n’est pas avec la « foule » qui était présente au salon Hoche que leur « organisation représentative va faire plier qui que ce soit…

Et ça fait le jeu de qui ?

Des grosses maisons… pas celui des petites…

On peut traiter les paysans de « ploucs » et les regarder de haut ; mais ils en savent visiblement plus sur les moyens de rééquilibrer les pouvoirs au sein du marché.

Bertrand Figuier