50 à 70 % d’économies sur les soins dentaires en Slovenie. Les cliniques slovènes spécialisées dans le tourisme dentaire tentent d’attirer les clients par des petites annonces alléchantes et des rendez-vous dans les halls d’hôtels parisiens de luxe.
Ces annonces, visibles dans la presse quotidienne française, invitent à prendre contact sur un numéro de portable, entre 09H00 à 22H00. Au bout du fil, une commerciale au fort accent de l’Est propose un rendez-vous immédiat pour établir une première estimation, avant un devis trois à cinq jours plus tard par email, incluant une offre spéciale si le départ pour la Slovénie se fait dans les 30 jours.
» Ce sont souvent des agences qui n’ont rien à voir avec le dentaire mais spécialisées dans le voyage ou le tourisme qui font le démarchage, proposant des packs vol, hôtel et soins à des prix très bas« , explique Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD).
Mais si elles n’ont rien d’illégal, ces pratiques peuvent être déontologiquement condamnables dès lors qu’elles impliquent un praticien français.
» Il arrive que ces cabinets étrangers renvoient vers des praticiens français pour des examens préalables à l’opération prévue en Slovenie » , explique encore Catherine Mojaïsky.
Selon la CNSE, chargée du remboursement des soins à l’étranger, le tourisme dentaire en Slovénie reste marginal en terme de nombre de dossiers traités, mais la destination est en tête des sources de dépenses.
Les patients, pour la plupart originaires d’Ile-de-France et de la région Paca (53 % des dossiers), dépensent en moyenne 1.744 euros chacun, selon la CNSE.