….à l’hiver du CETO en passant par Luc Ferry chez Manor.
Je savais les politiques de notre beau pays accroc à la taxation mais je n’en mesurais pas son étendue.
En effet, selon l ‘Ifrap, pas moins de 153 taxes ou prélèvements pèseraient directement ou indirectement sur nos entreprises lorsque l’Allemagne n’en compterait que 55 … Résultat, hors IS, ce serait donc quelques 72,7 milliards d’euros de taxes diverses qui frapperaient la production, soit 2,45 de PIB de plus en France qu’en Allemagne ! Une paille !
Au total, l’ensemble des prélèvements obligatoires pèseraient dans 61,12 % du résultat d’exploitation en France contre 48,63 % en Grande Bretagne et 31,75 seulement en Allemagne.
Au final nos entreprises paieraient 39 % des prélèvements obligatoires du pays, soit 10 points de plus que dans la moyenne de l’Union Européenne. Et je n’aborde pas encore, après la création d’une taxe sur la bière, ce qui se trame dans certains cabinets ministériels visant le chocolat et, pourquoi pas, au point où nous en sommes, les voyages à l’étranger….
Si l’on ajoute à ce tableau les propos tenus dans le dernier JDD par Marc Ladreit de Lacharrière, patron de Fich (troisième agence mondiale de notation) selon lequel : « nous sommes le seul pays où un entrepreneur doit prendre 100 % des risques pour laisser au final à ses enfants entre 15 % et 17 % de la richesse qu’il a produite. Nos entreprises intermédiaires ayant les niveaux de profit les plus faibles d’Europe « , on comprend mieux pourquoi Manor, pour son congrès de fin de la semaine à Rome, a convié Luc Ferry pour disserter sur le sujet : » Comment réconcilier humanisme et capitalisme ?
» Vaste problème » comme disent les psychologues pourtant très strict sur le règlement de leurs honoraires !
Petite remarque très personnelle , ce congrès Manor devant par ailleurs se dérouler sous le signe de la nouvelle génération, Luc Ferry n’étant pas un perdreau de l’année, il aurait peut-être été plus logique et profitable de faire appel à un de nos jeunes entrepreneurs dont la réussite est déjà une réalité.
Cela existe, non seulement dans la profession mais également dans celle de Luc Ferry !
Et surtout, évitant ainsi les sujets battus et rebattus, l’occasion rafraichissante de nous faire comprendre ce dont ils retirent de leur jeune expérience pour notre avenir immédiat.
Or, justement, le présent n’augure rien de satisfaisant pour cet avenir immédiat. Un constat que nous devons à René Marc Chikli, président du CETO, nous annonçant pour cet hiver une baisse de 10 % des réservations chez les voyagistes.
Et cela après un été maussade marqué par des ventes de forfaits en retrait de 2,9 %.
Curieusement d’ailleurs, cet état des choses qui devrait être prioritaire dans l’ordre du jour des prochains congrès des réseaux ou du SNAV n’apparaît pas clairement dans les projets de débats proposés aux adhérents. Cela étant, il n’est pas encore trop tard pour y remédier.
Pierre Doulcet
Et comme toujours, une info bonne ou désagréable : pdoulcet @ me.com