Depuis une cinquantaine d’années, la voie était toute tracée : le « mass market » – le tourisme de masse était le modèle économique qui prédominait. A partir du début des années 70 tout avait été soigneusement planifié pour permettre au plus grand nombre de découvrir la planète.
Une industrie touristique structurée s’était rapidement mise en place et s’est développée tant bien que mal au fil du temps.
Plus récemment une prise de conscience s’est petit à petit généralisée. La planète se dégradait, le changement climatique s’affirmait. Le voyage devait devenir durable ou ne plus être. La pandémie de Covid 19 a été le révélateur ultime. En tout cas, le plus récent.
Les bonnes intentions sont certes louables, mais les enjeux économiques sont particulièrement importants et pas grand monde est actuellement vraiment prêt revenir en arrière.
D’autant plus que de nombreux pays autrefois en voie de développement accèdent aujourd’hui aux plaisirs de la consommation notamment de voyages.
Pour exemple, en 2015, le nombre de touristes internationaux était estimé, à 1,2 milliard. En 2030, il devrait être de 2 milliards en 2030 (source les Echos). Ce qui prouve que le tourisme de masse a encore des beaux jours devant lui.
D’ores et déjà, on prépare fébrilement un futur plus vertueux : le transport électrique ou à hydrogène, les biocarburants. Mais pas seulement.
Le tourisme du futur, se voudra écoresponsable.
Les professionnels s’ingénient à réinventer leur métier. Et le rêve s’invite à la partie : les transfert pourront se faire en taxis aériens à décollage vertical (VTOL) les formalités des passagers seront simplifiées et sécurisées à l’extrême (reconnaissance faciale, signature du rythme cardiaque (unique et propre à chacun) autant de données biométriques qui pourront être associées à la réservation et stockées dans une banque de donnée mondiale.) Avec en prime l’énième retour en force de big Brother.
Mais ce n’est pas tout. En ce qui concerne l’hébergement, les établissements seront semi enterrés pour mieux s’intégrer et s’harmoniser avec l’environnement. Un concierge virtuel, sous forme d’hologramme, vous accueillera, les chambres « intelligentes » vous proposeront un choix de literie, et de décoration sur commande. Tout cela ou presque existe.
Mais le pire est à venir, en tout cas pour nous français, la restauration pourra être crée à votre demande et délivrée par l’impression 3D. Ne souriez pas, il existe déjà à Londres, le restaurant Food Ink.
Les ingrédients sont injectés dans les machines et fabriqués couche après couche par des imprimantes spécialisées. Personnellement, « hope I’ll die before… » comme le disait le poète Roger Daltrey. Du moins avant la mise en place généralisation de ce procédé.
Certains vont même plus loin en affirmant, qu’il n’ aura plus besoin de valise, les vêtement pourront également être imprimés numériquement.
Bien sûr, destinations dépasseront le cadre de la planète et se tourneront pour certains « vers l’infini et au-delà. » Le tourisme spatial existe déjà à l’état embryonnaire. Mais il restera réservé aux plus nantis.
De l’espace il en faudra, car selon le très sérieux Financial times, en 2050, un terrien sur deux prendra ses vacances à l’étranger. Le tourisme de masse n’est pas prêt de s’éteindre.
Reste pour les rêveurs, les voyageurs immobiles, la réalité virtuelle. Une manière de voyager également dans le temps grâce à la technologie du métavers.
Découvrir l’Egypte au temps de pharaons, déambuler dans les rues de Pompéi avant l’éruption du Vésuve.
En résumé : « voyager c’est vivre. » Mais à quel prix ?. Christian Andersen.
François Teyssier