Guy Raffour, le Président du Cabinet Raffour Interactif vient de présenter son étude sur les nouvelles tendances des clientèles Loisirs et affaires perçues par les agents de Voyages.
Cette étude a été menée auprès d’un échantillon de 200 Agents de voyages répartis par types de réseaux et d’activités, France entière, du 25 juillet au 18 septembre 2013.
A la question : Quel est votre tout premier bilan des ventes loisir pour cet été 2013…? 53 % des agents d’Ile de France interrogés se disent satisfaits de l’été contre 43 % de satisfaits venus de Province.
Selon Guy Raffour, «les agents de voyages font un bilan contrasté selon Paris / Province, en notant dans les deux cas une différence entre le mois de juillet moins porteur que le mois d’août, un développement des ventes de dernière minute précédé par un attentisme des clients, une recherche de promotions généralisée avec une prédominance à comparer les prix sur internet et à se rendre en agence sur-informés. La destination France a bénéficié du beau temps mais elle est mùoins distribuée dans les agences et davantage réservée directement aux prestataires et essentiellement pour de l’hébergement.».
A la question : sur 100 clients loisir, combien viennent vous voir avec un budget vacances défini ? c’est 66 % que répondent les agents de voyages, ce qui confirme, selon Guy Raffour que « les Français ont majoritairement un besoin vital de partir en séjours. Mais leur revenu libéré a baissé, du fait de la hausse continue des charges contraintes. Ils rationalisent leur envie en faisant attention à leurs dépenses dans le projet même, et en les réduisant sur place (moins de pauses, de restauration, d’activités de loisirs…)»
Quand à la question : ces clients sont-ils prêts, après explications, à dépasser leur budget vacances..? voici les réponses recueillies :
. oui facilement 12 %,
. oui mais difficilement 62 %,
. non et alors ils changent le contenu du projet 17 %,
. non et alors ils changent de destination 14 %,
. non et ils changent de projet 4 %.
Les Français ne veulent pas ainsi dépasser leur budget disponible et prévu. Ceci est un changement important car ils ne se laissent plus aller et réfléchissent au bien fondé de leurs dépenses. La conjoncture a changé leur comportement les rendant prudents par nécessité. Et ceci explique que le taux de départ en séjours des français est fortement corrélé à la catégorie socio-professionnelle d’appartenance.
• Pour les catégories socioprofessionnelles supérieures, le taux de départ se situe à haut niveau, à 86 %
• La catégorie « employés/ ouvriers/ professions intermédiaires » ne se situe qu’à 57 % de taux de départ. Or cette catégorie représente à elle seule 44 % des Français partis.
• La catégorie des « commerçants/ artisans/ agriculteurs » part à 50%, leur activité étant étroitement corrélée à la conjoncture qui comme on le constate est morose.
• Les retraités partent à 56 % et représentent 27 % des Français partis. Les retraités sont « porteurs » pour le secteur car ils peuvent partir hors vacances scolaires et possèdent pour le moment des revenus stables.
La comparaison, le premier critère
Le premier comportement de consommation touristique adopté par les Français pour cette année 2013 est la comparaison des prestations, ceci est confirmé par les Français eux-mêmes qui le placent premier critère.
les Français comparent ainsi toutes les prestations et sont aguerris face aux prix proposés, voire ils les négocient.
La variabilité des prix (yield) mise en place par les prestataires a pour effet d’inciter les consommateurs à rechercher le meilleur rapport qualité / prix, et ce dans toutes les gammes de produits et services.
La comparaison est aussi une réponse à la tension sur le pouvoir d’achat et est facilitée par les comparateurs en ligne.
Le consommateur veut réussir à la fois ses achats mais aussi ses vacances. Comparer permet donc de mieux comprendre la structure tarifaire d’un marché et de ses acteurs.
Finalement, comme lors des études précédentes, la satisfaction des agents de voyages est très importante et ce malgré nombre d’attentes exprimées et une situation économique de crise.
Ils sont attachés au tourisme, à leurs clients et aux acteurs de l’offre.
Ils sont de ce fait exigeants et attendent des fournisseurs plus de réactivité, d’accompagnement, de prise en compte de la vitesse d’évolution qu’ils constatent au quotidien et dans tous les domaines.
Le multi-canal est pour eux le défi à relever car il définit de nouvelles zones d’activités mais aussi de nouvelles concurrences stratégiques.