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Que vont faire les français pour leurs vacances d’été ?

Aux lendemains de la mise sous cloche d’une grande partie du pays, et à l’heure où les perspectives d’un été « international » semblent une nouvelle fois compromises, comment réagissent les Français, se projettent-ils pour l’été, envisagent-ils leurs vacances avec des départs en Europe ou ailleurs ?

les Français cherchent le plein air, la nature et les grands espaces

Selon un récent sondage national, 86 % des français passeront leurs vacances d’été en France contre 67 % l’année dernière. Parmi eux 43 % envisagent d’aller à la mer, 27 % à la campagne et 12% à la montagne.

Les villages en bord de mer sont donc largement plébiscités et tout particulièrement en Aquitaine, en Charente Maritime et dans les Pyrénées Orientales. Côte budget, pour profiter des bienfaits de l’air marin, les Français dépensent en moyenne 900€ pour un séjour de 2 semaines.

« Si nous atteignons 70 % de la vaccination à la fin de l’été, les chances d’obtenir une bonne période de quatre mois sont importantes« , soulignent les instances représentatives du tourisme français, bien qu’elles soient toujours très prudentes et aient estimé le chiffre d’affaires de cette année à environ « 30 % de celui de 2019 « , et pointent désormais vers un retour total de la normalité » en 2023 « .

Thierry Breton reste optimiste pour cet été

Le commissaire européen Thierry Breton a rappelé l’importance du tourisme dans l’économie européenne.

Pour lui, les Français pourront bel et bien envisager de réserver leurs billets pour changer d’air cet été. « Je crois sincèrement qu’on peut commencer à se projeter« , a-t-il ainsi indiqué, tout en précisant qu’il faudra, comme l’année privilégier l’hexagone puis nos proches voisins européens.

Il convient de rappeler que les agences de voyages « sont le secteur le plus endommagé« , entre autres raisons, du fait du « non-retour » des remboursements par les compagnies aériennes. Avec dans le même temps, l’évidence d’un changement de tendance chez le consommateur, qui opte pour les réservations de dernière minute et place la sécurité comme une priorité principale, plutôt que le prix.

La galère du tourisme en France mais moins que nos voisins

Selon les derniers chiffres publiés la semaine dernière par Atout France, le début de l’année 2021 s’inscrit dans la trajectoire très difficile observée fin 2020, les mois de janvier et février affichant en effet des baisses respectives de -55 % et -60 % des recettes touristiques internationales par rapport à l’année dernière.

En France, la situation est cependant moins défavorable qu’en Espagne : -89 %, Italie : -82 %, ou Allemagne : -68 % en janvier 2021.

Pénalisées par l’absence des clientèles d’affaires et de flux internationaux, les destinations urbaines restent en souffrance, en particulier sur Paris où le REVPAR hôtelier se situe à seulement 15 % de celui de 2020.

Les destinations du littoral atlantique et de la Manche ont à l’inverse mieux résisté, en particulier dans le locatif.

La saison d’hiver s’avère contrastée pour les destinations de montagne, en très forte baisse pour les stations liées à la pratique du ski alpin, les destinations de moyenne montagne enregistrant des performances moins dégradées en ayant bénéficié d’un bon enneigement.

Les perspectives d’arrivées aériennes internationales à 3 mois demeurent encore très faibles à fin février à hauteur de -66 %.