L’année 2024 pour WTM est celle de tous les records avec la présence de plus de 4.000 exposants qui a nécessité l’ouverture d’espaces supplémentaires. Toute la surface disponible des vastes halls du bâtiment Excel a dû être utilisée, y compris un demi-niveau inférieur un peu moins visible.
Des Ministres du tourisme venus de près de 50 pays, plus de 3.000 journalistes internationaux et un nombre de professionnels du voyage dépassant les 45.000, ont fait de ce salon une année record.
Le World Travel Market de Londres conforte sa position de 2ème plus important salon professionnel du tourisme au monde, derrière le salon ITB Berlin, qui se tient traditionnellement au mois de mars de chaque année à Berlin.
La Grèce étant cette année le pays à l’honneur, c’est Olga Kefalogianni, la Ministre grecque du Tourisme qui a eu le privilège de couper le ruban lors de la cérémonie d’inauguration du salon.
Dans les allées encore plus remplies que les années précédentes, les visiteurs allaient et venaient, sans perdre de temps, courant d’un rendez-vous à un autre, ou se dépêchant de se rendre à une des nombreuses conférences du salon.
Durabilité, diversité, impact économique, technologie et inclusivité étaient au programme.
Il y en avait pour tous les goûts. Mais le principal centre d’intérêt était de créer et de maintenir des liens commerciaux entre acheteurs et vendeurs de produits touristiques, avec à la clé la préparation ou la signature de contrats pour les saisons à venir.
Du côté des stands, comme d’habitude celui de la France, toujours répertorié sous le nom « Atout France » (!) sur les panneaux qui renseignent tout un chacun, occupait une surface quasi ridicule pour le pays qui se gargarise d’être la première destination mondiale.
Ce stand mériterait qu’on lui attribue le certificat du stand où la circulation des visiteurs est la plus difficile.
C’est un véritable fouillis de toutes petites tables serrées les unes contre les autres, où il est particulièrement ardu de savoir qui occupe telle ou telle table !
Partout ailleurs, les stands sont vastes et aérés, on y pénètre aisément et on repère facilement les tables de chaque exposant, celui de la Chine, faisant exception.
Le stand chinois qui avait pourtant une décoration de lanternes jaunes, ressemblait plus à un vaste marché de souvenirs, chaque exposant étant installé dans des petits box alignés avec leurs lots de petits souvenirs à côté de leurs brochures.
Le stand de la Grèce avec ses couleurs blanches et bleues était comme un bain de soleil. La Jordanie et l’Égypte offraient la beauté de leurs sites antiques.
Et les stands des Émirats, Dubaï, Abu Dhabi, comme ceux de l’Arabie Saoudite étaient splendides.
Avec courage et beaucoup de dignité, la Région espagnole de Valence, malgré l’épouvantable désastre qui vient de la frapper, avec des centaines de morts et des dégâts matériels immenses, a maintenu sa participation.
Bien évidemment aucune autorité de la ville ou de la région n’avait fait le déplacement, mais il leur a semblé nécessaire de maintenir cette présence professionnelle parce que le tourisme est un des éléments importants de l’économie locale, et qu’il est vital que ce secteur puisse repartir dès que la chose sera possible.
Penser à l’avenir est aussi une manière forte de surmonter une épreuve aussi terrible.
Le World Travel Market a été aussi l’occasion de faire un point du tourisme international au cours d’entretiens et de rencontres avec plusieurs des Ministres du Tourisme présents au salon, à lire à partir de lundi prochain dans La Quotidienne.
Frédéric de Poligny