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Privatisation de Tap Air Portugal : une nouvelle foire d’empoigne ?

Le gouvernement du Portugal prend les devants. Il aurait, selon les milieux autorisés, déjà pris la décision de procéder à la privatisation de la TAP Air Portugal, la compagnie nationale du pays.

Son objectif est de franchir cette étape dans les mois à venir, plus précisément entre la dernière ligne droite de l’année (novembre-décembre) et le début de 2023.

Reste à savoir, une fois le processus ouvert, qui mettra la main sur l’entreprise. A priori, les mieux placés sont Lufthansa et Air France-KLM, groupes qui se disputent depuis des mois le rachat de l’héritier d’Alitalia, Ita Airways.

La maison mère d’Iberia et de Vueling, International Airlines Group (IAG), figure également dans les pools intéressés, même si a priori elle serait moins bien positionnée.

On se rappelle également que le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, était persuadé il y a quelques mois que TAP serait la prochaine cible d’Iberia après le rachat d’Air Europa.

« Le gouvernement portugais veut sauver TAP et l’emballer pour le vendre à quelqu’un d’autre« , avait déclaré à l’époque le patron de la low cost.

« Une fois la TAP vendue à Iberia, l’exécutif du pays réalisera un investissement important dans l’aéroport de Lisbonne, dont la capacité est clairement insuffisante », avait-il prédit à l’époque.

Suite à la publication de ces informations, les partis d’opposition au Portugal ont demandé des explications au gouvernement.

Selon El Economista, Chega, le parti d’extrême droite, rappelle que « le renversement de la privatisation de la TAP était l’un des grands drapeaux du premier gouvernement d’António Costa, sous l’argument qu’il était stratégique pour le pays et que, par conséquent, il devait rester en l’État« .

De son côté, le PCP (Parti communiste) défend que « l’idée que la TAP ne survit que si elle est privatisée est une vieille thèse ».

Le gouvernement portugais avait déjà tenté il y a sept ans de privatiser son entreprise phare.

En 2015, elle avait notamment cédé 61 % du capital, qu’elle a récupéré seulement un an plus tard en raison de son opposition au plan d’expansion imaginé par ses nouveaux propriétaires.