Privatisation aéroport de Nice : nouvelle colère des actionnaires minoritaires


La Lettre du Ministre sur le cahier des charges de la privatisation de l’aéroport de Nice a fait réagir le 12 février dernier les actionnaires minoritaires qui ont tenu à faire connaître à nouveau leur inquiétude sur le repreneur des parts de l’Etat.

Ainsi les actionnaires minoritaires de la société des Aéroports de la Côte d’Azur. Christian Estrosi, en sa qualité de président de la Métropole NCA et de la Région PACA, et Bernard Kleynhoff, président de la CCI NCA, ont vivement réagit au courrier de Bercy, du 1er février. Ils annoncent qu’ils ne vendront pas leurs parts afin de conserver une minorité de blocage.

La lettre de Bercy, reçue le 1er février, demandait aux actionnaires minoritaires (CCI 25 %, Région 5 %, Département 5 % et Métropole 5 %) leur avis sur le cahier des charges exigé pour le 15 février.

Pour les actionnaires minoritaires, le Ministre n’a pas pris suffisamment en considération leur demande. La réunion de validation, du 25 février prochain, fera donc l’objet d’âpres négociations.

Sont en jeu la garantie que les collectivités puissent être associées à la gouvernance de la future société, au choix du futur actionnaire, garantir l’ouverture de nouvelles lignes internationales ou encore l’investissement d’une partie des bénéfices de la vente dans des projets d’aménagement du territoire et d’équipements structurants.

Estrosi-et-Ciotti-aeroport de nice cote d'azur-privatisation-actionnaires minoritaires-cciSur ces points Christian Estrosi et Bernard Kleynhoff restent sur leur position. Les responsables locaux estiment que si la cession de la part de l’Etat est estimée entre 800 M€ et 1,5 Md€, c’est aussi grâce leur gestion et l’attractivité du territoire. La CCI, la Région, le département et la Métropole avec 35 % des parts, disposent de la minorité de blocage.

« Nous n’allons pas mener la vie facile au repreneur qui chercherait à se servir de cet aéroport non pas comme un outil de développement économique du territoire mais comme un lieu de transit« , prévient Christian Estrosi, allusion à peine voilée au candidat Aéroports de Paris.

De son côté Eric Ciotti, président du département des Alpes Maritimes, en association étroite avec David Lisnard, le maire de Cannes et Président du comité régional du Tourisme de la Côte d’Azur et avec Henri Leroy, le maire de Mandelieu-la-Napoule, demande au Ministre de lui garantir  que le repreneur  préservera les intérêts du territoire et de la plateforme aéroportuaire et que les droits des actionnaires minoritaires compteront véritablement dans la prise des décisions stratégiques.

Michel Bovas





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