Printemps mitigé pour l’hôtellerie française

17 juin 2024   Rédaction   Aucun commentaire   Hotellerie    cabinet In Extenso TCH, France, hotellerie, Olivier Petit    3142 vues

Alors que le premier trimestre 2024 s’est terminé sur une hausse symbolique des performances (gain de 1 % sur le RevPAR des trois premiers mois), avril a inversé la tendance. La fréquentation de l’hôtellerie française a chuté de 4 % par rapport à avril 2023, et jusqu’à 6 % à 7 % sur les segments d’entrée de gamme. Selon les chiffres du dernier  baromètre In Extenso Tourisme Culture et Hôtellerie, seule l’hôtellerie Haut de Gamme/Luxe a vu son taux d’occupation progresser (+3 %), notamment à Paris et sur la Côte d’Azur.

Parallèlement, les prix moyens ont légèrement diminué (-2 % toutes gammes confondues).

Au final, le chiffre d’affaires hébergement par chambre disponible a atteint en moyenne 70 € HT dans l’hôtellerie française au mois d’avril, en baisse de 5 % par rapport à 2023.

« Sur les quatre premiers mois de 2024, les légers reculs des taux d’occupation et des prix moyens ont fait passer le RevPAR en territoire négatif (-2 %).

Les performances sont hétérogènes, variant de -4 % dans l’hôtellerie Super-économique à +3 % dans le Haut de Gamme/Luxe. A ce stade de l’année l’évolution des indicateurs n’est pas alarmante » précise Olivier Petit, associé d’In Extenso TCH.

La fréquentation a été pénalisée par une météo moins favorable et le tourisme d’affaires en région a été moins dynamique du fait de la concentration des vacances de Printemps des franciliens sur le mois d’avril (elles étaient à cheval sur avril et mai en 2023).

Quant aux prix moyens, leur orientation confirme les perspectives d’accalmie anticipées en début d’année.

« Alors que le marché des congrès et salons retrouve des couleurs, les Jeux Olympiques approchent et continuent de remplir les hôtels. Selon notre partenaire STR, les taux d’occupation des hôtels parisiens sur la période des Jeux Olympiques ont dépassé les 70 % d’occupation à ce jour ».

Les exagérations tarifaires médiatisées il y a quelques mois se sont estompées mais l’événement devrait contribuer à redresser les prix moyens.

Bon point pour Paris-Ile de France

En avril, l’hôtellerie parisienne a réalisé un taux d’occupation de 79 %, en diminution de 3 % par rapport 2023.

L’hôtellerie Économique s’est distinguée par un recul plus intense (-9 %), lié à une dynamique d’affaires moins soutenue dans un mois marqué par 15 jours de vacances scolaires pour les Franciliens.

A l’inverse, l’hôtellerie de Luxe a vu son occupation augmenter de manière significative (+15 %), rattrapant un peu plus son retard dans la reprise post Covid-19.

En avril, Paris a ainsi conservé sa place parmi les grandes destinations européennes, avec un indicateur autour de 80 % proche de ceux observés à Madrid ou Amsterdam.

Paris a accueilli de nombreux touristes d’agrément mais continue aussi d’être dynamisée par l’événementiel.

En demi-teinte pour les Régions

Les vacances de printemps ont été plutôt mitigées en Régions. Le taux d’occupation global a diminué de 4 % en avril, par rapport à 2023, et s’est établi à 58 %.

Tous les segments ont été concernés par la tendance, à l’exception de l’hôtellerie Haut de Gamme/Luxe (+1 % contre -3 % à -6 % dans les autres catégories).

L’hôtellerie littorale du quart nord-ouest de la France a été particulièrement affectée par la météo défavorable.

La fréquentation y a connu des reculs supérieurs à 10 % sur les segments Milieu de Gamme et Luxe.

L’hôtellerie d’affaires a quant à elle subi la traditionnelle accalmie de la demande liée aux vacances scolaires en Ile-de-France pendant 15 jours en avril, alors que ces mêmes vacances s’étaient étalées sur avril et mai en 2023.