Première suppression d’emplois au Fairmont (5 étoiles) à Monaco


C’est l’un des plus grands établissements hôteliers sur la Côte d’Azur avec 617 chambres, 4 restaurants, un casino, des boutiques Le Fairmont (5 étoiles) veut réduire de 72 postes son effectif (413 CDI) et si possible par des départs volontaires. L’hôtellerie monégasque n’échappe donc pas à la crise qui s’amorce avec notamment en fin d’année la SBM qui a engagé les discussions pour se séparer de 200 collaborateurs.

Le Fairmont annonce que la baisse de 38 % de son taux d’occupation depuis février 2020 l’oblige à ce plan d’économie. Après Cannes (Radisson Blu, Martinez), Nice (Megresco), le tissu hôtelier monégasque face à un premier trimestre toujours atone en termes de fréquentation doit se résoudre à licencier ou à fermer.

Le personnel hôtelier craint fortement pour leur emploi sur la Côte d’Azur

Au fil des jours la reprise attendue pour le tourisme s’éloigne de plus en plus.
Des palaces de Cannes à ceux de Monaco en passant par le tissu hôtelier azuréen composé de plusieurs centaines d’établissements, la crainte de vagues de licenciement se fait plus forte alors que le temps de fermeture des établissements se prolonge.

Certains établissements haut de gamme comme le Martinez ou le Radisson Blu à Cannes ou la SBM à Monaco ont déjà annoncé des suppressions d’effectifs, d’autres y réfléchissent de plus en plus comme le Negresco à Nice qui a perdu 70 % de son chiffre d’affaires en 2020 .

Certains syndicalistes déplorent que les premiers à licencier sont justement les groupes qataris qui après avoir acquis au cours des dernières années des grands établissements à Paris ou sur la Côte d’Azur n’hésitent plus à licencier alors qu’ils investissent de façon importantes dans leur pays.

A Cannes le groupe Barriere avoue qu’il ne pourra faire l’impasse sur des économies de personnel sur ses palaces et casinos cannois faute d’activité et face aux mesures d’aides gouvernementales (chômage partiel, réduction de charges) qui ne pourront être maintenues aussi longtemps.

Pour Bruno Mercadal, directeur du Royal Riviera (4 étoiles), à Saint-Jean-Cap-Ferrat, l’hiver 2021-2022 risque d’être terrible car sans trésorerie les établissements ne pourront survivre.

La plupart des hôteliers redoutent aussi de rembourser les prêts garantis octroyés pour cause de Covid sans avoir les moyens de le faire. L’arrêt des aides mises en place par le gouvernement, et si la pandémie se prolonge, le spectre de faillites et de mises au chômage de milliers d’emplois se profile à l’horizon 2021.





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