Il est fort probable que les vols quotidiens entre Francfort et Pékin actuellement proposés par Lufthansa cessent de fonctionner dans quelques semaines, à la suite de ce que Virgin, British Airways et Air France ont déjà décidé.
Les raisons pour lesquelles le transporteur national allemand étudie cette décision sont d’une part, l’augmentation du coût de cette route, étant donné que les compagnies aériennes occidentales doivent opérer beaucoup plus au sud que d’habitude, ce qui, jusqu’à la guerre en Ukraine, devait survoler l’espace aérien russe.
Et la deuxième raison est la très forte concurrence intense et agressive des compagnies aériennes chinoises, qui peuvent continuer à utiliser l’espace aérien russe et ont donc besoin de moins de temps.
Le problème ne réside pas seulement dans la consommation de carburant, mais aussi dans la rotation des avions et des équipages, ce qui complique considérablement les opérations et les rend beaucoup plus coûteuses.
De plus, même si le marché européen semble avoir récupéré le volume de voyageurs d’avant la pandémie, ni l’Allemagne, ni surtout la Chine, n’ont recommencé à utiliser l’avion sur les liaisons long-courriers comme avant.
En raison du fort retard allemand par exemple, l’Europe est aujourd’hui très proche des niveaux de 2019, mais tirée surtout par les pays méditerranéens, où le tourisme a retrouvé et dépassé son ancienne splendeur.
En Chine, les vols intérieurs sont comme avant, mais les vols internationaux, bien qu’en amélioration, sont toujours loin de leurs niveaux d’avant la pandémie.
La décision officielle de Lufthansa devrait être communiquée dans les prochains jours et entraînera la suspension totale ou partielle de cette liaison à partir de fin octobre.