- LaQuotidienne.fr - https://ww2.laquotidienne.fr -

Pourquoi les Etats Unis remettent en cause la fiabilité de l’ A321 XLR

L’Airbus A321, parmi les appareils ayant reçu le meilleur accueil commercial de ces dernières décennies, pourrait subir un retard dans sa production. En effet, la FAA, l’aviation civile des États-Unis, remet en question la sécurité de son carburant central.

La Federal Aviation Administration (FAA) vient de publier un avis de propositions de conditions spéciales concernant le réservoir central arrière intégré (RCT) de l’ A321XLR .

Selon le régulateur américain, l’avion aurait une conception inhabituelle par rapport aux normes de navigabilité des avions commerciaux.

L’avion est un corps étroit, et il parcourra environ 8 000 kilomètres. Ses ailes ne contiennent pas de carburant pour des voyages aussi longs, c’est pourquoi il transportera en plus un troisième réservoir sous les sièges passagers, au centre de la structure, volant ainsi de l’espace dans la soute.

Le sommet du réservoir se trouverait directement sous le plancher de la cabine, tandis que les parois du réservoir de carburant feraient partie de la structure de l’avion.

Ce cas avait été soulevé par l’AESA européenne, mais c’est désormais la FAA américaine qui remet en question la sécurité de ce dispositif.

Sa crainte est qu’en cas de collision, la survie des passagers ayant des réservoirs à cet endroit soit plus menacée.

Les États-Unis demandent la preuve qu’un niveau de risque acceptable peut être maintenu, au moins pendant cinq minutes, pour permettre l’évacuation.

Airbus doit maintenant résoudre ces questions, ce qui, d’une part, pourrait signifier un retard dans le lancement de l’avion et, d’autre part, les solutions pourraient signifier un poids plus important du nouveau modèle et, par conséquent, une portée plus courte de son rayon d’action, ce qui entraînerait un retard dans le lancement de l’avion. 

Personne ne sait exactement ce que signifie en pratique l’objection de la FAA.

Bien entendu, en Europe, le problème est minimisé et sur d’autres continents, le risque est accentué.

Il pourrait arriver, même si Airbus ne le souhaite pas, que l’avion soit certifié en Europe, mais pas aux États-Unis, ce qui serait une situation très inhabituelle.