La ville de Cannes a lancé une consultation pour l’exploitation à l’automne 2022 des casinos les Princes (au sous-sol de l’hôtel JW Marriott) et Croisette (au sein du Palais des Festivals. Pour le casino Croisette, la ville a déjà choisi de prolonger jusqu’au 31 octobre 2022 le Groupe Barrière dans la gestion du Casino Croisette par suite de son offre infructueuse retoquée par la mairie en avril 2021, dans le cadre du renouvellement de la délégation de service public qui arrivait à son terme cette année.
Une nouvelle procédure d’attribution va donc être lancée pour choisir le futur casinotier qui exploitera cet établissement pour 12 ans. Pour cela il devra à la Ville une redevance fixe de plus de 1Me mais aussi une participation à l’événementiel culturel pour 500.000 euros, et diverses redevances liées au chiffre d’affaires.
Le groupe Barrière n’est donc pas sûr de poursuivre l’exploitation car la Société d’économie mixte des événements cannois (SEMEC) qui gère le Palais des Festivals a rajouté dans ses statuts la possibilité de gérer toute activité de jeux d’argent et de hasard, de spectacle, de restauration et donc d’exploiter tout casino. Un signe…
Pour le Casino les Princes, le groupe Barrière ne s’est pas porté candidat et une seule société a a participé à la consultation il s’agit de la SNC Jesta
Fontainebleau, propriétaire de l’Hôtel Marriott où se situe ce casino. Société qui dès novembre 2021, reprendra personnel, machines à sous et tables de jeux mais n’exploitera que jusqu’en octobre 2022.
Ensuite, la nouvelle procédure d’attribution devra désigner le futur casinotier cannois qui pourra d’ailleurs proposer un nouveau lieu d’implantation pour son établissement pour une durée de 20 ans. Cannes est la seule ville française à disposer de trois casinos, le troisième étant le groupe Partouche.
En 2018/19, les trois établissements de jeux avec 300 salariés ont versé plus de 8,6 M€ à la commune (6 M€ en 2020). Quoi qu’il en soit le groupe Barrière tout puissant à Cannes ou il exploite deux grands palace (Majestic et Gray d’Albion) pourrait donc perdre la gestion de ses deux casinos. Ce serait historique pour Cannes.
Michel Bovas