Comme beaucoup d’acteurs du tourisme et des voyages, les grands loueurs de voitures souffrent et ce n’est pas nouveau. Hertz, comme Avis Budget ont eu un résultat déficitaire avant la crise du coronavirus. Certains médias ont annoncé récemment la faillite imminente d’Hertz. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Les loueurs de voitures progressent mais perdent de l’argent
L’entreprise américaine de location de véhicules avait déjà annoncé que pour 2019, les revenus avaient progressé de 3 % par rapport à 2018. Cependant, Hertz déclarait dans le même temps 58 millions de dollars de perte nette.
Son rival Avis Budget déclarait de bien meilleurs résultats financiers en 2019, cependant la société a enregistré une perte nette de 158 millions de dollars pour le premier trimestre de 2020.
Hertz n’avait pas pu payer une échéance de crédit
La société a manqué le payement d’une échéance en avril. Hertz se préparait à déposer un dossier de mise en faillite imminente si la société ne parvenait pas à négocier sa dette. La société de location de voitures a discuté avec certains de ses créanciers de façon à alléger son fardeau sans passer par la faillite. Cependant les négociations ont été difficiles et l’entreprise se préparait à déposer une demande de protection judiciaire en vertu du chapitre 11.
Carl Icahn évite pour le moment la faillite
Le groupe de location de voitures soutenu par le milliardaire américain, Carl Icahn, a évité la faillite après avoir conclu un accord avec les financiers pour prolonger un délai de paiement crucial. Après une prolongation jusqu’au 4 mai, Hertz a conclu un accord mardi pour déplacer la date de paiement au 22 mai. Le loueur a déjà supprimé 10 000 emplois, plus d’un quart de sa main-d’œuvre américaine.
Comme de nombreuses entreprises, le Covid-19 fait des ravages
Le groupe, dont Carl Icahn est le plus grand actionnaire avec 39 %, a connu « un impact négatif rapide, soudain et dramatique sur son activité ».
Aux États-Unis et dans toute l’Europe, les locations de voitures dépendent largement des aéroports, qui représentent les deux tiers de leurs activités. Le groupe Hertz a déclaré aux investisseurs qu’il ne s’attendait pas à ce que les ventes cessent de baisser au moins jusqu’en juin et dépendrait du retour du transport aérien.
Serge Fabre