La ponctualité des trains et des avions s’est détériorée en France. En fait c’est l’ensemble du service à en croire les observateurs avisés. Et si nous avons été stupéfaits et choqués par la façon dont un passager a été forcé de quitter un appareil de United Airlines, on oublie qu’en France le service a largement baissé en 2016 aussi bien dans l’aérien que dans le ferroviaire.
Des grèves, des retards, des annulations….
Qui n’a pas eu à subir une grève ou des retards ou des annulations de vols. Certaines compagnies aériennes aident réellement les passagers.
[1]D’autres, très nombreuses, se défilent de leur responsabilité. Les compagnies aériennes ne sont pas heureuses de voir fleurir des entreprises qui aident les passagers à recevoir leur juste compensation. Mais elles en sont directement responsables.
Le dernier exemple en date concerne la compagnie Finnair. Malgré un retard de 17 heures à Helsinki, la compagnie finlandaise propose à un passager de classe affaire une indemnisation de 100 euros (au lieu des 600 euros prévus par la réglementation).
Le client a dû faire appel en Janvier à une société spécialisée pour obtenir gain de cause. Nous sommes en Avril et aucune nouvelle de la compagnie Finnair.
La Qualité de Service dans les Transports est sous surveillance
La Haute Autorité de la Qualité des Service dans les transports (AQST) a rendu public son rapport 2016. Cette institution gouvernementale a mis en ligne son bilan 2016 sur la qualité générale des transports publics de voyageurs en France. Vous pouvez le consulter : www.qualitetransports.gouv.fr/bilan-annuel [2]
[3]La ponctualité s’est détériorée notablement dans l’aérien
Pour les vols intérieurs en France, les indicateurs se dégradent sérieusement (1,6 % pour les retards et 17 % pour les annulations en 2016 contre respectivement 0,7 % et 11 % en 2015) avec un retard moyen qui passe de 39 minutes à 42 minutes.
Pour les vols moyen-courrier, les indicateurs se dégradent également puisque les taux d’annulation affichent 1,1 % (contre 0,7 % en 2015) et les taux de retard 22 % contre 19 % en 2015. Le retard moyen augmente de 2 minutes (41 min en 2015 contre 43 min en 2016).
Les liaisons avec l’Afrique du Nord sont mises à l’index
Le rapport met en exergue les liaisons avec les pays d’Afrique du Nord qui atteignent en général le niveau le plus préoccupant.
[4]Les vols long courrier n’est pas épargné
Les indicateurs se dégradent dans la mesure où les taux d’annulation passent de 0,4 % en 2015 à 0,5 % en 2016 et les taux de retard montent à 27 % (contre 25 % en 2015).
A noter que le retard moyen baisse de 52 min à 50 min. Dans ce domaine, ce sont les liaisons avec l’Outre-mer qui atteignent en général le niveau le plus mauvais.
Un bilan mitigé sur la ponctualité dans le secteur ferroviaire
Ce secteur a connu de fortes intempéries ainsi qu’un mouvement social national en juin 2016. Par ailleurs, les mesures de sûreté nécessaires dans le contexte actuel peuvent aussi contribuer à ces résultats.
Pour les TGV, alors que le taux d’annulation reste stable à 0,3 % pour les annulations, les retards enregistrent une hausse (0,8 % à 11,5 %) et le retard moyen connaît une très légère amélioration en passant de 33 min à 32 min.
Dans ce rapport, on n’évoque que les retards ou les annulations de vols. Il faudrait évoquer un jour, le nombre d’appareils « surbookés » et le nombre de demandes de compensation de la part des passagers.
Serge Fabre