Paris Air Forum : les enjeux du futur ne sont pas ceux que l’on croit
Paris Air Forum est toujours l’occasion d’avoir de nouvelles informations sur l’aéronautique. C’est aussi là que certaines entreprises créent l’évènement. C’est surtout le lieu où de grands patrons définissent les enjeux du futur. Pour Airbus, si les technologies liées au numérique, à l’intelligence artificielle sont déjà au cœur du métier ; ce sont surtout l’organisation et les mentalités qu’il faut faire évoluer.
Paris Air Forum 2017 : les enjeux du présent et du futur
Le Paris Air Forum réunit une succession de débats, de conférences et de « keynotes » faisant intervenir les personnalités qui font l’actualité, grands décideurs et experts des secteurs aéronautique, défense et spatial. L’objectif : décrypter les enjeux du présent et les défis de l’avenir pour mieux aborder les défis de demain.
Le fil rouge de cette année a été de mettre en lumière la mutation des relations et des process de l’aéronautique civile et militaire et l’espace ainsi que les nouveaux équilibres de la filière industrielle internationale la plus dynamique et la plus innovante.
Une fronde sur Air France et surtout sur les pilotes
Kenny Jacobs, le numéro deux de Ryanair, a déclaré durant la conférence « qu’Air France était malade et qu’elle devait aller à l’hôpital ». De manière ironique, il a souligné que le comportement des pilotes d’Air France, faisait les affaires de sa compagnie.
Les PDG d’Air Caraïbes et de XL Airways ont également souligné les comportements d’un autre âge des navigants.
Pour Air France, on citait volontiers des syndicats qui se battaient pour garder des toilettes privées pour les navigants à bord de la nouvelle compagnie low-cost long-courrier.
L’occasion d’annoncer le nouveau terminal 4 de CDG
Augustin de Romanet, le patron du groupe Aéroport de Paris, a annoncé la création à Roissy-CDG d’une nouvelle aérogare qui,
terminée, atteindra la capacité d’Orly, soit 30 millions de passagers par an. Mais il va falloir attendre car l’entrée en service de ce terminal 4 n’interviendra qu’en 2025.
Pour les décollages et les atterrissages, ce nouveau terminal utilisera les 4 pistes actuelles, qui accueillent près de 550 000 mouvements par an, un chiffre qui pourrait monter techniquement à 900 000. On n’attend plus qu’un bon moyen pour se
rendre de la capitale à CDG.
Un débat entre deux géants sur « l’avion autonome » ….
Un débat était très attendu entre Tom Enders, le patron d’Airbus et Eric Schmidt le patron d’Alphabet (Google). Ces deux grands patrons se sont projetés sur le long terme, évoquant par exemple les vols autonomes.
Le sujet intéresse évidemment beaucoup Google, qui investit aujourd’hui massivement dans la voiture autonome.
L’impact du numérique et de l’intelligence artificielle
Le patron d’Airbus estime que les derniers développements en matière de numérique, d’intelligence artificielle, de réalité virtuelle, couplés à l’apparition de matériaux nouveaux, doivent permettre au constructeur de faire à terme « des gains énormes d’efficacité tout en diminuant les coûts ». Le groupe européen est prêt à collaborer avec Google !
Pour Airbus, la priorité est l’organisation et la culture d’entreprise
Tom Enders a fait référence aux nouvelles formes de management, tournées vers la collaboration. « Evidemment, ça n’est pas sans poser certains problèmes, a-t- il indiqué. Nous sommes parfois confrontés à des résistances. Par exemple, les managers intermédiaires ont parfois le sentiment qu’ils perdent du pouvoir lorsqu’on modifie l’organisation du travail… Mais on se doit de réussir».
Serge Fabre
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1 commentaire pour “Paris Air Forum : les enjeux du futur ne sont pas ceux que l’on croit”
Chez Ryanair ils devraient faire profil bas parce que leur modele social est catastrophique, leur modele fiscal irlandais leur donne des avantages que d’autres n’ont pas (concurrence déloyale), leur modele économique est basé sur les subventions d’aéroports publics (pas de création de ligne sans aide)
Ils feraient bien de constater que leur croissance diminue, que les « majors » se sont adaptées et qu’ils ont mangé leur pain blanc.
Conseil pour conseil, O’Leary devrait vendre vite pendant que sa boite vaut encore quelquechose !
Quant au pilotbashing, « quand on veut tuer son chien… »