On vient de l’apprendre : Odigeo poursuit la compression de ses effectifs en France. Et si l’action en bourse progresse très légèrement, les investisseurs ne rêvent plus d’atteindre les plus hauts sommets avec l’entreprise. Ce n’est vraiment pas un succès dont peuvent être fiers les responsables du groupe.
Odigeo France …il ne restera bientôt pas grand-chose
Alors que l’entreprise avait encore 115 personnes à Paris, elle prévoit de supprimer 82 postes. Finalement Odigeo, qui coiffe Go Voyages, Opodo, eDreams et Liligo, serait ainsi réduite à la portion congrue de 33 personnes.
[1]Si Odigeo espère faire des gains en rassemblant ses équipes à Barcelone, elle aura supprimé de nombreux emplois en France.
Heureusement, des concurrents directs sont en pleine croissance et embauchent. Il faut se souvenir que Go Voyages en 2011 comptait plus de 400 employés ! que de gâchis !
eDreams Odigeo aura également déçu les investisseurs
Il y a un peu plus de trois ans, la société était évaluée à plus d’un milliard d’euros en bourse. Malgré les promesses, le cours de l’action a chuté. Aujourd’hui, sa capitalisation boursière ne représenterait qu’environ 360 millions d’euros. Une vraie déception pour ceux qui avait investi au cours le plus haut.
Les sociétés du groupe eDreams Odigeo ont traversé des turpitudes
La société en Espagne avait fait l’objet d’un boycot de certaines compagnies aériennes sous prétexte d’un affichage des prix trompeur. Une autre bataille a eu lieu avec Ryanair. Les sociétés eDreams Odigeo faisaient leur publicité sur Google sur le dos de Ryanair.
[2]Enfin, la répression des fraudes en France avait constaté des irrégularités pouvant tromper les consommateurs.
eDreams Odigeo : un modèle qui n’assure pas le succès
Les différentes marques d’eDreams Odigeo ont tendance à se concentrer sur la vente de vols secs. Nous savons que ce modèle est révolu. Les compagnies aériennes n’offrent plus de commissions et elles recherchent pour les plus grandes d’entre-elles la vente directe.
Les bénéfices peuvent se faire sur l’hôtellerie, la location de voiture ou le package. En France, le groupe a cédé sa partie package à Promovacances.
Dana Dunne est le PDG depuis Janvier 2015. Il a été auparavant directeur commercial d’EasyJet. S’il a apporté des changements dans la gestion de l’entreprise, sa valeur boursière ne représente toujours pas un succès.
La communication sur les licenciements en France va peut-être un peu plus ternir l’image des entreprises du groupe.
Serge Fabre