Face à de graves difficultés financières, le gouvernement français cherche à combler une partie de son déficit budgétaire en ciblant le secteur du tourisme, déjà soumis à la taxe de solidarité aérienne. Une nouvelle taxe de 15 euros par passager arrivant par voie maritime a été votée par le Sénat, visant à rapporter environ 75 millions d’euros par an, un montant jugé insuffisant pour atténuer réellement la crise financière française.
L’ambiguïté réside dans le terme « escale maritime » car les sénateurs républicains, à l’origine de l’amendement, ont inclus non seulement les navires de croisière (leur cible principale) mais aussi les navires à passagers réguliers, comme ceux assurant les liaisons avec la Grande-Bretagne ou la Corse, ce qui est perçu par certains comme une erreur de ciblage.
Ce projet, soutenu par la Gauche comme par l’Extrême Droite, a été approuvé malgré l’opposition du gouvernement, minoritaire au Parlement.
Les sénateurs ont justifié cette taxe en insistant sur la nécessité de décourager les navires de croisière polluants.
Cependant, la ministre concernée, Amélie de Montchalin, est intervenue pour souligner que les navires à passagers réguliers n’étaient effectivement pas exclus de la mesure, ce qui pourrait engendrer des tensions diplomatiques avec la Grande-Bretagne, mais surtout créer des problèmes majeurs avec la Corse, un territoire insulaire dont la liaison vitale avec le continent est très sensible.
Bien que le Sénat ait approuvé la mesure, celle-ci n’entrera pas immédiatement en vigueur car le projet de loi doit encore suivre l’ensemble du processus législatif.