Faute de candidat à son appel d’offre d’un groupe privée pour participer à la création d’une Semop (société d’économie mixte) qui devait récupérer la gestion d’Acropolis, le palais des congrès associé au palais des expositions, la ville de Nice a décidé de l’exploiter en régie.
En fait seul le délégataire actuel, le groupe GL Events qui l’exploitait jusqu’ici en DSP, avait candidaté. Christian Estrosi, maire, considère que cela n’est pas satisfaisant et a donc décidé de reprendre la structure en main en créant une régie pour l’exploiter. Ce sera le cas en 2018.
La DSP (délégation de service public), arrive à échéance le 31 décembre prochain. Selon le maire la régie permettra une maîtrise publique totale d’un équipement engagé dans la concurrence internationale du tourisme d’affaires (congrès, salons, séminaires, festivals…).
[1]Il y a tout juste un an, la ville avait précisé son intention de reprendre le contrôle d’Acropolis via une société d’économie mixte à opération unique ((Semop) avec un partenaire privé choisit après appel d’offre qui aurait eu 49 % des parts. Une solution permettant de garantir la souplesse d’une gestion privée et la maîtrise de l’équipement par la ville via sa position majoritaire au conseil d’administration.
Les appels à candidatures ont été lancés et un seul partenaire a répondu : GL Events qui gérait déjà Acropolis.
Dans sa candidature deux points avait provoqué l’opposition de la ville. D’une part GL Events voulait modifier le système de gouvernance et refusait la clause imposant le recours important à des entreprises et commerçants locaux.
[2]Enfin le maire a toujours souligné dans le passé que : « Le groupe GL Events gère un portefeuille de nombreuses structures de ce type et n’a pas intérêt à défendre les intérêts de Nice en particulier. »
Avec la régie, la ville créée également un comité de pilotage sur la politique d’accueil des congrès composé de professionnels ( CCI, les hôteliers, les fédérations de commerçants, des représentants de l’aéroport….).
Le changement dans la gouvernance d’Acropolis qui intervient au moment où la ville va devoir trouver un partenaire en 2018 pour la création et l’exploitation d’un vaste complexe international d’accueil de salons, congrès exposition de 65.000 m² face à l’aéroport qui sera opérationnel dans 4 ans.
Pour rappel le tourisme d’affaires représenterait 12 % des nuitées hôtelières niçoises soit 460.000 par an. Elle générerait des retombées chiffrées à 200 M€/ an pour le territoire.
Michel Bovas