Nice refuse la privatisation sans « visibilité » de son aéroport
15 décembre 2014 Michel Bovas Aucun commentaire À la une, France adp, Bernard Kleynhoff, Cannes Mandelieu, CCI Nice Côte d'Azur, Christian Estrosi, Eco Vallée à Nice, Golfe de Saint-Tropez, loi Macron, Nice, Principauté de Monaco, Saca, Société des Aéroports de la Côte d’Azur, Sophia-Antipolis, Vinci Airport 3751 vues
Le maire de Nice dépose plusieurs amendements au parlement pour contrôler l’entrée d’un investisseur dans le capital du premier aéroport de province, outil essentiel au désenclavement international d’un territoire transfrontalier (France-Monaco-Italie).
La loi Macron, présentée au parlement, prévoit la cession d’une partie voire de la totalité des 60 % détenus par l’Etat dans le capital la Société des Aéroports de la Côte d’Azur (Saca) qui outre l’aéroport niçois (premier de province avec 11,5 millions de passagers) administre également les aéroports d’aviation privée de Cannes Mandelieu et du Golfe de Saint-Tropez.
Christian Estrosi (photo), président de la Métropole de Nice (collectivité actionnaire à hauteur de 5 %) et Bernard Kleynhoff, président de la CCI Nice Côte d’Azur (actionnaire à hauteur de 25 %) font connaître leur réticence.
« Je suis opposé à perdre le contrôle d’un aéroport essentiel à l’attractivité d’un territoire très touristique, déclare M. Estrosi, Aussi je vais proposer au conseil municipal du 19 décembre, d’engager une consultation des niçois. Et en tant que parlementaire, je vais proposer des amendements pour un droit de préemption aux collectivités publiques et inciter une participation minoritaire au capital de la part de l’investisseur privé. »
Plusieurs acteurs comme Vinci Airport ou ADP mais aussi des investisseurs étrangers sont sur les rangs.
Une mariée un peu trop belle ?
Instrument essentiel au désenclavement d’une région touristique qui accueille 11 millions de touristes chaque année, il contribue aussi au développement d’une économie diversifiée vers la haute technologie (Sophia Antipolis, Eco Vallée à Nice), car la desserte ferroviaire est obsolète.
C’est aussi, un aéroport à vocation transfrontalière qui dessert la Principauté de Monaco (à l’économie florissante) et la Ligurie italienne.
Le chiffre d’affaires de la société aéroportuaire dépasse 222 millions d’euros soit plusieurs millions de dividendes reversés chaque année aux actionnaires (Etat pour 60 %, Région Nice et département 15 % et 25 % pour la CCI).
Un aéroport en pleine rénovation sur ses deux terminaux dès janvier pour un coût 30 ME afin d’amener l’offre en boutique et service au niveau des grands aéroports européens.
Ces indicateurs positifs ont incité la Banque Européenne d’Investissement d’accorder un prêt de 100 ME en novembre pour financer ces travaux et bien d’autres (extension du Terminal 2 en 2018, adaptation aux gros porteurs, ou accès par la ligne 2 du tramway depuis le centre de Nice).
Reste que les collectivités auront du mal à s’aligner car la cession de la part de l’Etat (60 %) est estimée entre 1 et 1,5 milliard d’euros. Même si la Principauté est amenée logiquement à participer au rachat (c’est son aéroport), les collectivités n’ont pas les moyens de renchérir.
La mobilisation des élus vise d’abord à obtenir un choix plus judicieux pour le futur partenaire privé.
MB
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