Beaucoup de cérémonies avaient lieu hier dimanche au Népal à la mémoire des victimes du tremblement de terre qui a ravagé il y a un an ce pays pauvre de l’Himalaya. Et, au sein de la population, la colère continue de monter face à la lenteur de la reconstruction.
Près de 9 000 personnes sont décédées dans le séisme de magnitude 7,8 survenu le 25 avril 2015, une catastrophe qui a dévasté un demi-million de logements. Et un an après, quelques quatre millions de personnes vivent toujours dans des abris provisoires, selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
[1]Hier soir, une foule s’est rassemblée pour une veillée aux chandelles à Katmandou, la capitale, sur la place Durbar, un lieu historique ravagé par le séisme. Des drapeaux népalais y étaient brandis tandis que des prières étaient récitées en hommage aux victimes.
Auparavant, des centaines de Népalais avaient notamment observé une minute de silence près de l’endroit à Katmandou où se dressait une tour du XIXe siècle rasée par la secousse. Le premier ministre K.P. Sharma Oli y a déposé une gerbe de fleurs. Non loin, là où se trouvait un important temple, des moines bouddhistes récitaient des prières.
Un financement international pour la reconstruction
La communauté internationale s’est mobilisée pour financer la reconstruction. Quatre milliards de dollars ont ainsi été collectés, mais les dissensions entre partis politiques sur le contrôle de cette manne en ont paralysé la distribution et la plupart des victimes n’ont rien reçu d’autre qu’un modeste premier versement.
[2]L’Autorité nationale de reconstruction (NRA), qui supervise la distribution des fonds, a fini par voir le jour en décembre. Le gouvernement a imposé à la population de respecter des normes antisismiques pour toucher les fonds de reconstruction mais il a mis des mois avant de rendre publiques ces instructions.
Les ONG qui avaient commencé à reconstruire écoles et centres de santé ont été priées de suspendre leurs activités jusqu’à ce que l’Autorité viennent évaluer leur travail, un processus qui a pris des mois. Le gouvernement a promis 2 000 dollars par logement détruit mais moins de 700 familles ont reçu le premier versement de 500 dollars.