Un appareil d’Egyptair reliant Paris au Caire avec 66 personnes à bord a disparu des écrans radars dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé la compagnie aérienne égyptienne.
Le vol MS804, un Airbus A320, se trouvait à 37.000 pieds d’altitude et était entré dans l’espace aérien égyptien quand il a disparu des radars jeudi à 02H45 heure du Caire (00H45 GMT), a d’abord précisé Egyptair sur son compte Twitter.
L’appareil transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d’équipage et trois officiers de sécurité, a ajouté plus tard la compagnie nationale dans un communiqué.
Le contact radar a été perdu alors que l’avion se trouvait à 30 ou 40 miles (48 à 64 km) de la côte nord de l’Egypte, a assuré sur la chaîne américaine CNN Ahmed Adel, vice-président d’EgyptAir, précisant que les trous de contrôle n’ont reçu aucun appel de détresse provenant de l’équipage.
Des appareils et navires des secours civils et de l’armée passaient la zone au peigne fin en mer Méditerranée dès le milieu de la nuit, selon le communiqué de la compagnie aérienne.
Dans l’aérogare des arrivées de l’aéroport du Caire, tout était calme au petit matin, a rapporté un journaliste de l’AFP, les familles des passagers ayant probablement été immédiatement isolées dans une pièce à part. Le vol MS804 n’était pas mentionné sur les tableaux électroniques des arrivées.
L’appareil devait atterrir à 03h05 (01h05 GMT).
Toutes les hypothèses étaient ouvertes jeudi matin, celle de l’accident en premier lieu.
Mais, le 31 octobre dernier, une bombe avait explosé à bord d’un avion transportant des touristes russes peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud sud-est de l’Egypte, tuant ses 224 occupants. L’attentat a été revendiqué par la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui multiplie en Egypte attentats et attaques, visant principalement les forces de sécurité.
Et, le 29 mars, un pirate de l’air psychologiquement instable avait détourné vers Chypre un avion EgyptAir qui avait décollé d’Alexandrie et transportait 55 passagers. A l’arrivée à l’aéroport chypriote de Larnaca, l’homme avait libéré une grande partie des passagers, puis s’était rendu sans heurts au bout de six heures de négociations.