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Mourir à Venise, ou ailleurs dans le monde : le casse-tête du tourisme

Durant ma carrière professionnelle, il m’est arrivé de devoir gérer le décès d’une personne en cours de voyage. Une fois même directement, au cours d’un accompagnement touristique au Sri Lanka. Dans d’autres cas indirectement, en coordonnant le rapatriement d’un corps avec les compagnies d’assurance assistance-rapatriement et parfois même avec la famille du touriste défunt.

Une face rare de la vie d’un professionnel. Dans cette situation, il ne faut pas chercher à se cacher derrière son petit doigt en se contentant d’affirmer sa présence.
C’est une tâche délicate et éprouvante qui implique une charge émotionnelle forte que l’on n’oublie jamais. Mais humainement, elle me semble nécessaire à tout professionnel concerné par son métier.

Quel que soit le niveau de son implication, l’agent de voyages doit se comporter en intervenant responsable.
La récente disparition d’un membre de ma famille à l’étranger a fait remonter des souvenirs que l’on aimerait oublier.

Dans l’énorme majorité des cas, le professionnel agit en qualité d’interface entre l’assureur qui coordonne le rapatriement du corps et la famille du défunt, son client.

Le rapatriement est pris donc en charge localement par des entreprises discrètes et hautement spécialisées. Des prestataires à mi-chemin entre des transitaires et des ordonnateurs de pompes funèbres. Qui a des contraintes spécifiques et doit être efficace et vit parfois des mésaventures peu banales.

Par exemple, l’histoire de cet Australien, dont le corps fut bloqué pendant près de 6 mois lors d’un transit pour une sombre histoire de pot-de-vin insuffisant. Des anecdotes inracontables pour des raisons de bienséances.

Je vais donc aborder un sujet tabou. Rarement pris en compte et pourtant bien réel.
Avec l’ambition de vous dévoiler les formalités à respecter. Si vous deviez être impliqués dans le rapatriement du corps d’un client. Pour avoir les réponses et conseiller vos clients si nécessaire.
Pour rassurer les plus inquiets.

Dans la grande majorité des cas, la responsabilité, de plein droit à la charge du vendeur de forfaits touristiques, est rarement concernée. Mais, il y a quand même des exceptions potentielles notables. La prudence reste de rigueur.

Le sujet est tellement vaste que plusieurs articles seront nécessaires pour traiter le sujet.
Le premier volet à venir, qui n’ambitionne pas de devenir le feuilleton de l’été, concernera les formalités à effectuer dans le pays où le voyageur est décédé.

La genèse de l’ensemble de la procédure de rapatriement, susceptible d’impacter l’événement bien au-delà du retour du corps du défunt à son ultime domicile, si tout n’était pas effectué selon les règles. Le formalisme est omniprésent.

François Teyssier.