En dépit d’un hiver faiblement enneigé, l’activité des domaines skiables a globalement bien résisté grâce au savoir-faire et aux investissements des stations. Les domaines skiables ont ainsi pu tenir leurs engagements vis-à-vis de l’emploi, malgré des reports d’embauche et un recours à l’activité partielle en début de saison.
La demande pour le ski s’est maintenue tout au long de l’hiver, avec un pic en février et un rebond en fin de saison, grâce à un calendrier scolaire redevenu favorable depuis 2 ans. Les clientèles, conscientes du travail des domaines skiables, ont exprimé des taux de satisfaction excellents.
Un hiver particulièrement sec
L’hiver 2016/2017 aura été très enneigé dans plusieurs parties du globe, comme aux Etats Unis, en Turquie ou en Asie. La France en revanche a connu cette année un hiver particulièrement sec, c’est-à-dire avec peu de précipitations (pluvieuses ou neigeuses). Par exemple, dans les Alpes du Nord, aux mois de décembre et de janvier, les chutes de neige étaient en baisse entre -40 % et -50 % par rapport à une saison moyenne.
[1]Après le froid et des chutes de neige fin novembre, la douceur s’est installée en décembre, perturbant les ouvertures des domaines skiables.
Les vacances de Noël se sont déroulées sous le soleil, avec des températures douces, et un enneigement très déficitaire (cela pour la 3e année consécutive). La haute altitude, la Corse et la frontière avec l’Italie sont les seules zones qui ont bénéficié d’un enneigement satisfaisant à cette période.
Un froid intense est revenu mi-janvier, mais sans précipitations neigeuses – à l’exception du massif des Pyrénées. Les autres massifs garderont par la suite un enneigement inférieur aux normales du fait d’épisodes neigeux peu fréquents. Ces épisodes se sont souvent accompagnés de vents violents qui perturbent l’exploitation.
[2]Enfin, 2017 a connu un printemps précoce : les températures sont devenues printanières avec un soleil sans partage dès le 9 mars et la fonte nivale était en avance.
Un bien meilleur calendrier
Depuis deux hivers, le calendrier scolaire est revenu à son organisation d’origine.
L’effet n’a pas tardé à se faire sentir : la fréquentation du mois d’avril progresse encore pour représenter 6,3 % de la fréquentation de la saison 2016/2017.
Le retour à un calendrier scolaire normal a rapidement porté des fruits et doit être consolidé :
– en mobilisant l’ensemble des acteurs des stations pour jouer le jeu de la fin de saison, comme par exemple avec l’opération « printemps du ski » de France Montagnes – en veillant à pérenniser cette structure du calendrier scolaire pour les années 2018 à 2021.