Seul port sur la Côte d’Azur a bénéficier d’une infrastructure pour l’accueil de grandes unités (Plus de 300 m), la Principauté de Monaco a choisi de sélectionner la croisière haut de gamme en augmentant les taxes par passager et en réduisant les escales réservées en priorité aux unités de luxe.
Dans la lutte concurrentielle que se font les ports de la Méditerranée occidentale pour capter l’activité croisière aux retombées économiques fortes, la Principauté de Monaco a choisi la stratégie du luxe en limitant volontairement le nombre d’escale.
Il s’agit en effet d’attirer d’abord des compagnies transportant une clientèle qui correspond à sa stratégie touristique qui, en l’absence de capacité pour drainer un tourisme de masse, vise essentiellement à fidéliser une clientèle de luxe.
Le gouvernement, en collaboration avec la Direction du tourisme et de la Société des ports, a décidé de baisser le nombre d’escales pour privilégier la qualité des navires accueillis et en pratiquant une politique tarifaire propre à dissuader les croisières de masse.
Ainsi la taxe portuaire est fixée à 13 euros par passager en tête de ligne et à 11,50 euros en escale, à comparer à celle proposée par les autres ports voisins en France soit respectivement 4,70 et 3,30 euros. C’est donc trois fois plus cher de faire escale à Monaco qu’ailleurs.
A noter lorsque le quai est déjà occupé et que l’unité de croisière doit jeter l’ancre devant le port, le tarif passe alors à 9,50 euros par passager. Ce qui reste encore nettement supérieur aux ports voisins en France ou en Italie. .
En 6 ans, le ratio des compagnies dites de « Luxe » ou « Premium », les deux catégories les plus prestigieuses, est passé de 35 % à 95 % répartis à 54,6% pour le Luxe et 44% pour le Premium pour un total de 216 escales ( 235.000 passagers). .
Pour 2016 le nombre d’escales programmées va encore baisser à 212 (210.000 passagers) dont 57 % en catégorie luxe ! Des unités qui transportent une clientèle à haut pouvoir d’achat aimant le shopping, la restauration et les casinos.
Autre avantage pour cette sélection de compagnies de luxe, ces dernières peuvent désormais installer leur tête de ligne à Monaco en proposant des nuits d’hôtels avant le départ.
La Principauté veut donc davantage capitaliser sur les retombées économiques de la croisière en ciblant moins de trafic mais avec essentiellement le luxe.
Les autres compagnies à la clientèle plus populaire sont invités à mouiller dans les ports voisins de Nice Villefranche(à 12 km) ou à Cannes.