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Malgré les tempêtes, St Barth garde le cap !

Pour Nils Dufau, le Président du Comité du Tourisme de St Barth, les lamentations ne sont pas de rigueur, faire face semble avoir été la motivation de tout un chacun sur l’île. Lors de cette longue interview téléphonique, Nils Dufau a commencé par rappeler la chance qu’avait eu St Barth de ne pas avoir subi de pertes humaines, contrairement à nombre des îles voisines.

Evidemment avec le passage d’Irma, de mémoire d’homme la plus grosse tempête tropicale de l’Atlantique Nord, avec des vents de 360 km/h et des rafales qui ont dépassées les 400 km/h, les dégâts matériels ont été importants – comme les bâtiments de l’office du tourisme situés à l’entrée du port de Gustavia qui ont été totalement ravagés – mais dans cette petite île où tout le monde se connait, la réaction fut collective.

[1]Sans perdre de temps chacun se mit à déblayer les routes avec l’aide de tous les engins des entreprises locales et en moins de 48 h le réseau routier fut rendu opérationnel. Par chance les bâtiments de l’aéroport n’avaient pas trop souffert et c’est là que fut installé le PC de crise avec ses 20 cellules opérationnelles (routes, eau, électricité, téléphone ….).

Le port bien abrité dans son fjord n’avait pas subi de trop gros dégâts.

Les réseaux d’eau et d’électricité ayant été rétablis, la remise en état des infrastructures touristiques bat son plein. Le port et l’aéroport furent rapidement rendus opérationnels.

Pour Nils Dufau les chiffres sont clairs. En décembre, St Barth aura récupéré 25% de sa capacité d’hébergement (hôtels et villas). Il est prévu que les 50% seront atteints en mars et que juillet verra la capacité hôtelière autour de 80%. Pour novembre 2018, quasiment 100%.

Le mythique Eden Rock rouvrira pour l’été prochain, Le Toiny vient d’annoncer à peu près les mêmes dates pour les chambres mais compte ouvrir très rapidement sa plage et son fameux Beach Club. Le Christopher prévoit lui d’ouvrir dès le 23 février prochain.

[2]Pour le Cheval Blanc Isle de France, joyau de l’hôtellerie locale, aucune date n’a été communiquée pour l’instant, mais cela est dû à l’acquisition il y a quelque mois du Taiwana, l’hôtel qui lui était contigu, et aux lourds travaux d’aménagement du complexe qui va permettre au Cheval Blanc Isle de France d’augmenter sa capacité d’accueil tout en conservant le plus haut standing qu’il soit.

De même le Carl Gustav qui était fermé depuis de longs mois et qui a été repris par le Groupe Barrière, devrait ouvrir comme prévu en mai 2019.

Tous les autres établissements hôteliers mettent les bouchées doubles pour retrouver leur haut standing, et en profitent aussi pour l’améliorer encore.

Pour le mois prochain qui traditionnellement est un des moments forts de l’activité touristique à St Barth, environ 80 % des restaurants de l’île seront ouverts. Le très réputé Tamarin dans le centre de l’île va ouvrir dans quelques jours pour Thanksgiving, période qui voit arriver un grand nombre de riches nord-américains amateurs de luxe et de gastronomie à la française.

[3]Autre restaurant très recherché, le Bonito, de par sa situation en haut d’une colline – sa terrasse offre la plus belle vue sur le port et la ville de Gustavia – a pris les vents de plein fouet et ne pourra ouvrir qu’un peu plus tard courant février 2018.

Nul doute que sa réouverture sera un moment des plus festifs, à la hauteur de la réputation de St Barth.

Les grands événements qui rythment la vie de St Barth et qui y drainent une foule d’habitués venus des quatre coins de la planète sont tous maintenus à l’exception du Gourmet Festival qui se tiendra cette année à l’Hôtel Bristol à Paris le 1er décembre avec un diner de Gala préparé par 3 chefs étoilés.

Le Festival de Musique Classique en janvier est maintenu. La fabuleuse semaine des Voiles de St Barth qui voient de défier des dizaines de voiliers parmi les plus beaux du monde dans une ambiance festive et amicale aura bien lieu comme prévu du 9 au 14 avril.

Pour l’arrivée de la Transat AG2R La Mondiale, pas de changement non plus, départ de Concarneau le 22 avril et arrivée à St Barth une vingtaine de jours plus tard. Dans peu de temps Irma ne sera plus pour St Barth qu’un vieux souvenir.

Frédéric de Poligny