Lufthansa progresse à grands pas dans sa stratégie d’entrer au capital d’Ita Airways, avec une participation initiale de 40 %. Le plan industriel des Allemands – qui serait intégré à celui italien mis à jour en vue du nouvel accord, – souligne l’ importance stratégique du marché italien, estimé à 19 milliards d’euros et souligne le rôle crucial de Rome Fiumicino qui deviendrait ainsi le cinquième hub du groupe (après Francfort, Munich, Zurich et Vienne).
Le groupe porte également une grande attention à Milan Linate et Malpensa qui ouvrirait les portes d’un territoire de 19,5 millions d’habitants et 737 milliards d’euros de PIB à moins de deux heures de route des aéroports.
Le retour de la marque historique « Alitalia » est également envisagé, bien que probablement plus tardif et limité aux lignes long-courriers.
Un accord préalable sur le point
Un accord préliminaire pourrait être signé dans la seconde quinzaine de mars. Le processus prévoit naturellement un contrôle par l’EU Antitrust, dont le feu vert devrait arriver entre mi-juillet et début août : alors seulement Lufthansa pourra effectivement commencer à gérer Ita Airways.
La gestion de la transition des relations encore existantes aujourd’hui avec Delta Air Lines et Air France-KLM est particulièrement délicate. La fin de la collaboration sur les liaisons transatlantiques représenterai une pénalité de 270 millions d’euros en revenus pour Ita.
Le transporteur italien pourrait amortir la situation en signant un accord spécial au prorata avec United Airlines et « économiser » ainsi près de 200 millions d’euros.